La STM était mal préparée pour un congé religieux
La célébration d’une grande fête musulmane a causé un branle-bas de combat pour l es usagers du transport adapté hier. La Société de transport de Montréal, qui gère le transport adapté, a été prise de court en apprenant seulement hier matin l’existence de ce congé.
LE NOËL DE L’ISLAM
À l’occasion d’Aïd el- Ada, l’équival ent de Noël pour l es musulmans, beaucoup de chauffeurs de taxi ne sont pas rentrés au travail. Et comme l’industrie du taxi est responsable de 87 % des déplacements en transport adapté sur l’île de Montréal, la situation a causé bien des retards et des absences de service.
Alain Garand, dont l e neveu est autiste, a dû aller le reconduire luimême à l’école, à Côte-Saint-Luc.
«Nous n’avons jamais été prévenus. Après une demi- heure de retard, j’ai appelé et on m’a dit qu’il y aurait beaucoup de retard en raison d’une fête religieuse», a-t-il affirmé au Journal.
C’est que la STM n’était pas courant de cette fête, qui est pourtant considérée comme la fête la plus importante du calendrier musulman, après la fin du ramadan.
MÉLANGE À LA STM
«Nous l’avons appris seulement [hier] matin, confirme Amélie Régis, porte-parole de la STM. En fait, nous pensions que la fête était [lundi].»
«Ce sont des choses qui arrivent, mais c’est tout de même curieux, considère Alain Garand. C’est une fête majeure chez les musulmans.»
M. Garand a réussi à obtenir du transport pour le retour à la maison de son neveu, mais avec près d’une heure de retard.
« Dès que nous avons pris connaissance du manque d’effectifs, nous avons pris plusieurs mesures palliatives, mais ça n’a pas été suffisant», constate Amélie Régis.
Des commis supplémentaires ont entre autres été mis en poste pour répondre aux nombreux appels.
Mme Régis ajoute que la STM se penchera sur le problème au cours des prochains jours et dressera un bilan des problèmes causés par ce manque d’anticipation.
À la Fédération québécoise de l’autisme comme à Autisme Montréal, personne n’avait eu vent du problème.
« La question du transport adapté, c’est toujours assez complexe, mais je pensais que c’était réglé » , affirme Johanne Lauzon, qui dit s’être battue pour faire améliorer ce service «dans une autre vie».