« Plus ça change, plus c’est pareil »
– LINO ZAMBITO
Malgré les efforts du gouvernement du Québec afin d’enrayer le financement illégal des partis politiques, l’exentrepreneur Lino Zambito demeure convaincu que plusieurs partis politiques de la Rive-Nord mènent des campagnes électorales qui sont loin d’être financées selon les règles de l’art.
Bien avant d’être la tête d’affiche de la commission Charbonneau, le nom de Lino Zambito avait fait résonner le Québec. C’était il y a quatre ans, presque jour pour jour, alors que la dernière élection municipale battait son plein.
Un reportage l’avait incriminé dans une affaire de trafic d’élection à Boisbriand, épisode qui, selon lui, n’a d’ailleurs jamais dévoilé toute la vérité.
Une élection municipale plus tard, après avoir vu une pléthore de politiciens être traînés dans la boue, Zambito n’en démord pas: l es partis politiques municipaux de la région demeurent encore appuyés par des bureaux d’ingénieurs et des bureaux d’avocats.
«Plus ça change, plus c’est pareil. Il y a encore une guerre entre bureaux d’avocats et bureaux d’ingénieurs qui se campent derrière les candidats», a indiqué M. Zambito.
Contrairement à Laval et à Montréal, où les travaux menés par l’Unité permanente anticorruption ont bouleversé le système mis en place, Zambito estime que la couronne nord est loin d’avoir reçu le ménage suffisant.
«Certains candidats ne se représentent plus. Mais j’ai l’impression que c’est seulement un maquillage. Les machines et les équipes sont encore là. On est plus prudent, on le fait différemment, mais les mentalités restent les mêmes», a noté celui qui réside à Lorraine.
COÛT D’UNE CAMPAGNE
Selon l’ex- entrepreneur, une équipe politique d’une municipalité de taille moyenne de la couronne nord, qui est sérieuse dans sa quête de pouvoir, devrait débourser autour de 100 000$ pour mener à terme une campagne électorale. «La loi n’autorise même pas la moitié de ce montant-là. Les équipes n’ont pas le choix d’aller chercher du financement ailleurs. Et on sait comment ça marche. On demande de facturer la moitié et on propose de payer l’autre moitié comptant», a-t-il expliqué.
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