Le Journal de Montreal

Tué lors d’une dispute sur 2 g de cannabis

- MICHAËL NGUYEN

La quantité de pot avait beau être minime, la dispute qui s’en est suivie a pris une tournure tragique. Un homme est mort de deux coups de couteau en plein coeur, tandis qu’un autre subit depuis hier son procès pour meurtre non prémédité.

Trois ans et demi après la mort de Dave Lockhart, son ami a encore du mal à retenir ses pleurs quand il raconte la j ournée fatidique du 27 mars 2010 à ville LaSalle. Et alors qu’il témoignait hier au procès de l’accusé Christophe­r Levers, Jason Richmond n’a pas pu empêcher les larmes de couler.

« Dave et l ’ accusé se sont échangés des coups, a- t - i l raconté au jury. Ç’a été rapide, puis Dave est tombé au sol. Je suis allé le conforter, je ne pensais pas que... Il n’a rien dit, il me regardait droit dans les yeux... »

TRANSACTIO­N NON SATISFAISA­NTE

Dans sa déclaratio­n d’ouverture, la procureure à la Couronne Me Catherine Perreault a expliqué que tout avait commencé la veille du drame, alors que Richmond avait vendu deux grammes de cannabis à l’accusé et son cousin.

« Dave Lockhart n’avait pas pris part à la transactio­n » , a- t- elle ajouté.

Mais le lendemain, une dispute est survenue au téléphone concernant la transactio­n. Richmond, qui revenait d’un centre sportif en compagnie de la victime et d’un autre individu, a alors donné rendez- vous à l’accusé dans un stationnem­ent. C’est là que les choses se sont envenimées.

« Le ton a monté et en quelques secondes, l’accusé a poignardé la victime deux fois, dans le coeur » , a- t- elle dit.

C’est Richmond qui a appelé le 911 tout de suite après.

« Quelqu’un s’est fait poignarder » , répète- t - i l paniqué et à plusieurs reprises.

L’ambulance est arrivée peu après, mais rien n’a pu être fait pour sauver la victime de 28 ans.

Mais la police a pu retrouver le suspect, à quelques kilomètres de la scène de crime sur la rue Jean- Milot, à l’intersecti­on de la rue Lafleur. Selon le t émoignage d’un enquêteur hier, l’arme du crime a été retrouvée à 250 mètres du lieu où l’accusé a été arrêté.

Le procès, présidé par la juge Sophie Bourque de la Cour supérieure, doit durer un mois.

Mes Allan Guttman et Andrée Marier assurent la défense de Christophe­r Levers.

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CHRISTOPHE­R LEVERS Accusé

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