Le présumé terroriste libyen plaide non coupable
NEW YORK | (AFP) Le Libyen Abou Anas al-Libi, membre présumé d’Al-Qaïda inculpé pour les attentats contre deux ambassades américaines d’Afrique de l’Est en 1998, a plaidé non coupable hier devant un juge new-yorkais, dix jours après sa capture spectaculaire à Tripoli.
Le juge de Manhattan a ordonné son maintien en détention, en évoquant un risque de fuite, et a fixé une prochaine audience au 22 octobre.
Libi avait été inculpé à New York en 2000 avec 21 autres membres présumés d’Al- Qaïda, dont notamment Oussama Ben Laden et Mohammed Atef, tous les deux tués depuis, et Ayman al-Zawahiri, devenu le chef d’Al-Qaïda.
CHARGES
Le juge fédéral Lewis Kaplan lui a brièvement énoncé les charges retenues contre lui par un grand jury, notamment «complot visant à tuer des citoyens américains», «complot de meurtre, d’enlèvement», et «complot visant à détruire des bâtiments et propriétés des États-Unis», en lien avec les attentats en Afrique de l’Est le 7 août 1998.
Ces deux attentats simultanés, l’un contre l’ambassade américaine de Nairobi au Kenya, l’autre contre celle de Dar es- Salaam en Tanzanie, avaient fait 213 morts dont 12 Américains et plus de 5000 blessés à Nairobi, et 11 morts et 85 blessés à Dar es-Salaam en Tanzanie.
L’acte d’accusation affirme que Libi, de son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, considéré à l’époque comme un expert en informatique et communication, avait notamment mené, dès 1993, des opérations de surveillance « visuelle et photographique» de l’ambassade américaine à Nairobi.
Le procureur a précisé qu’il n’était pas passible de la peine de mort.