Les Européens avancent vers l’union bancaire
LUXEMBOURG | ( Reuters) Les ministres des Finances de l’Union européenne se sont accordés hier sur l’organisation de la supervision des banques dans la zone euro mais l’Allemagne est restée intraitable sur le mécanisme de résolution des crises, deuxième pilier de l’union bancaire.
Après plus d’un an et demi de tractations, les ministres de l’UE ont donné leur feu vert définitif au nouveau rôle de superviseur dévolu à la Banque centrale européenne ( BCE), l e Royaume- Uni ayant levé son opposition après y avoir vu longtemps une menace pour son contrôle du centre financier de Londres.
«Nous avons écrit une page d’histoire dans la réglementation», s’est félicité Michel Barnier, le commissaire européen à l’origine du projet. «C’est une étape importante: le début d’une nouvelle ère pour la supervision des banques de la zone euro.»
Cinq ans après le début de la crise financière, de nombreuses banques euro- péennes restent fragilisées et cette situation, peu propice à la distribution de crédit, freine la reprise dans la zone euro. L’UE cherche en conséquence à renforcer son intégration en créant un cadre permettant à la fois de contrôler l es banques et de régler l eurs problèmes.
RÉSOLUTION DE CRISES
Mais la décision d’octroyer à la BCE des pouvoirs de supervision sur l es 6000 banques de la zone euro restera sans grand effet tant que l’Europe ne sera pas dotée d’un mécanisme de résolution des crises.
L’Allemagne, première économie de la zone, freine des quatre fers les discussions sur les moyens de sauver ou de liquider des banques en difficulté.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a écarté hier l’idée que le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds d’urgence permanent de la zone euro, puisse venir directement en aide aux banques en difficulté sans que les gouvernements concernés ne soient mis à contribution.