« Je remets beaucoup de choses en question »
AGENCE QMI | Les spéculations entourant la présumée retraite de Georges St- Pierre vont bon train par les temps qui courent.
Depuis que son entraîneur Firaz Zahabi a avoué que St-Pierre avait réfléchi à l'idée de se retirer après son prochain combat, plusieurs se sont emballés.
St-Pierre a répondu à ceux ayant interprété les propos de son entraîneur lors d’une entrevue accordée à la chaîne TVA Sports, hier.
«En ce moment, je ne planifie pas ma retraite: je planifie mon prochain combat», a lancé laconiquement le pugiliste.
St-Pierre l’a souvent répété: avant un combat, sa préparation devient sa principale préoccupation.
OBJECTIF: HENDRICKS
Son prochain adversaire, Johny Hendricks, représente tout un défi. Dangereux et puissant cogneur, l’Américain occupe tout l’esprit de St-Pierre.
« Pour l’instant, je suis concentré sur Hendricks à 100%, a affirmé le Québécois. Je ne regarde pas plus loin que mon prochain combat. Il y aura toujours quelqu’un pour me défier. Je ne m’inquiète pas avec ça: de nouveaux défis surgiront.»
Ce qui arrivera après le 16 novembre, date où aura lieu le duel à Las Vegas, a peu d’importance. GSP a déjà bien assez de pain sur la planche.
«On est à un mois de mon combat et je suis dans la phase la plus dangereuse de mon camp, car c’est en ce moment que mon entraînement est à son niveau le plus intense. Je n’ai pas la vie facile en ce moment.»
Comme plusieurs autres avant lui, Hendricks a répété à qui voulait bien l’entendre qu’il allait passer le K.-O. à St-Pierre, que jamais ce dernier n’a fait face à des coups aussi puissants que les siens.
Des bravades qui sont loin d’avoir ébranlé le champion du monde des poids mi-moyens de l’Ultimate Fighting Championship ( UFC), qui en sera à une huitième défense consécutive de son titre.
« C’est toujours la même chanson qui revient, a relancé le champion. Je ne suis pas surpris qu’il dise des choses comme ça. Je suis prêt et, moi aussi, j’ai un bon petit plan de match préparé pour lui. Ce sera une guerre.»
REMISE EN QUESTION
Malgré la dévotion quasi monastique dont il fait preuve à l'égard de son sport, GSP n’est pas à l’abri des doutes et des questionnements.
Lui et Hendricks s’étaient déjà entendus sur le fait qu’ils se soumettraient à des tests antidopage, chapeautés par l’agence VADA et la Commission athlétique du Nevada, avant de monter dans l’octogone.
Or, Hendricks a finalement refusé d’honorer l’entente. Une situation qui a évidemment déplu au Québécois.
«Je suis très déçu. C’est moi qui monte dans l’octogone et qui reçois les coups. Hendricks a déclaré qu’il se fichait de se battre contre un gars dopé, mais moi, je ne m’en fous pas. Je veux que ce soit un combat juste.
«Je ne suis pas là pour porter des accusations. Je dis simplement que c’est à lui qu’il faut poser la question à savoir pourquoi. Ça ne fait qu’affecter son image et son intégrité.»
GSP n’a jamais caché ses intentions: il cherche à devenir le plus grand dans son sport, il veut laisser sa trace.
«Je ne sais pas ce que je vais faire avec toute cette situation, a-t-il indiqué. Je remets beaucoup de choses en question présentement.
«Je suis quelqu’un d’authentique et je crois qu’on ne peut pas être contre la vertu. Je croyais arriver à faire changer des choses, mais visiblement, les gens ne sont pas prêts en ce moment.»
HOMME DE PAROLE
Malgré sa déception, St-Pierre a tenu à aller de l’avant et à respecter son engagement de subir les tests.
«La Commission athlétique du Nevada ne nous a jamais envoyé les papiers, a-til expliqué. Mais j’ai fait les tests de VADA. «D’ailleurs, ils sont venus me tester ce matin (hier) à l’improviste. C’est certain que c’est chiant, parce que ça dérange et que je n’aime pas me faire piquer. Les gens proches de moi savent que j’ai peur des aiguilles.
«Mais j’ai dit que je le ferais et comme je suis un homme de parole, je l’ai fait.»