Une prime de départ de 500 000$ au pdg
Tourisme Montréal avait accordé une prime de départ de plus de 500 000 $ à son ancien président- directeur général, Charles Lapointe, a appris Le Journal.
Le train de vie princier de l’ex grand patron de l’organisme à but non lucratif a fait l’objet d’une enquête minutieuse du Vérificateur général du Québec qui doit remettre son rapport aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Selon nos informations, Michel Samson a découvert que l’avantageuse allocation de départ de Charles Lapointe était assortie d’un chauffeur privé et d’une secrétaire.
Pris de court par l’enquête du VG, l’ancien ministre libéral fédéral aurait pris des dispositions pour rembourser certains de ses excès.
ÉPICURIEN
Comme le révélait notre Bureau d’enquête au début du mois, le VG a passé au peigne les finances de Tourisme Montréal et les allocations de dépense de l’ancien ministre libéral fédéral. Épicurien, Charles Lapointe avait un faible pour le champagne et voyageait rarement en classe économique, même pour des vols très courts.
Tourisme Montréal gère un budget d’un peu plus de 30 millions $. L’organisme est financé en grande partie par des fonds publics, notamment grâce à la taxe spécifique sur l’hébergement perçue par Revenu Québec et redistribuée aux associations touristiques régionales. Hôte de la majorité des complexes hôteliers de la province, Montréal est évidemment la plus favorisée à ce chapitre.
Grand patron de l’organisme depuis 1989, Charles Lapointe a pris sa retraite de la présidence de Tourisme Montréal l’été dernier. Il a t outefois continué d’y oeuvrer à titre de conseiller spécial dans les mois qui ont suivi jusqu’à ce que l’équipe de Michel Samson commence ses vérifications.
Selon nos informations, le VG questionne également la vigilance du conseil d’administration de l’organisme, qui approuvait les allocations de dépense du pdg.
RAPPORT AUJOURD’HUI
Le rapport de Michel Samson déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale portera également sur la gestion du CHUM par SNC-Lavalin.
L’Agence métropolitaine de transports a aussi fait l’objet de vérifications de la part du VG au cours des derniers mois. La gouvernance du projet de Train de l’Est, entre Montréal et Mascouche, était au centre de l’enquête de Michel Samson.
Les coûts de ce train de banlieue ont explosé, passant de 300 à plus de 650 millions $. L’échéancier a aussi été reporté de cinq ans, pour une mise en service en 2014.