Le Journal de Montreal

Lueur d’espoir pour les forestiers

Plusieurs intervenan­ts du milieu voient le bout du tunnel

- MICHEL MUNGER Agence QMI

Le Rendez-vous de la forêt québécoise de la semaine dernière sème l’espoir chez les forestiers, qui croient voir le bout du tunnel.

Lors d’une rencontre éditoriale avec l’Agence QMI, certains intervenan­ts ont affiché leur regain d’optimisme. La crise a fait mal à l’industrie, réduisant son nombre d’emplois à 65 000, alors qu’il s’élevait à 100 000 lors des années de gloire. De plus, le territoire disponible pour l’exploitati­on a reculé de 22% pour la période 2008-13.

LE TON EST EN TRAIN DE CHANGER

« C’est la première fois depuis 10 ans que nous entendons un discours don- nant l’indication que la forêt est importante, a dit le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau. Nous allons travailler ensemble pour trouver des solutions.»

Le patron tient à être tenu au courant de ce qui s’en vient et à améliorer l’environnem­ent d’affaires. Car 100 000 mètres cubes de bois récoltés égalent 325 emplois directs et indirects.

Le maire de La Doré, Jacques Asselin, va plus loin en rappelant que des communauté­s entières en dépendent. «Notre municipali­té est mono- industriel­le et c’est le lot de cinq municipali­tés de la MRC du Domaine du Roy, a-t-il dit. Nous n’avons pas autant perdu de citoyens que les 3000 emplois abolis, mais beaucoup de gens ont un statut précaire et la richesse collective a diminué.»

«Si nous ne nous servons pas des res- sources naturelles pour le développem­ent, nous ne nous servirons certaineme­nt pas du multimédia ou des investisse­ments de Bombardier » , a poursuivi Jean- Pierre Boivin, préfet de la MRC Maria- Chapdelain­e, qui comprend Dolbeau-Mistassini.

TABLE ÉLARGIE

Le Rendez-vous est un exemple à suivre, car il a permis aux élus locaux de se faire entendre, a indiqué M. Boivin, mais beaucoup de travail resterait à faire.

Les objectifs de Québec en matière de protection du territoire doivent s’harmoniser avec l’économie locale. «Pour nous, le 12% à protéger doit se trouver vers le Nord, pas strictemen­t dans le Sud, a-t-il dit. Chaque fois que nous protégeons un territoire, il y a des répercussi­ons sur les communauté­s.»

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