Hilton voulait faire taire ses dénigreurs
Quand il est monté sur le ring pour son premier combat contre Stéphane Ouellet, Dave Hilton avait l’intention de fermer le clapet à ses détracteurs.
«Je me souviens notamment que certaines personnes avaient mentionné que Ouellet avait une meilleure force de frappe que mon frère Matthew et qu’il avait un meilleur jab que moi » , s’est souvenu Hilton lorsque rencontré par le Journal.
« C’était faux et je voulais prouver qu’ils avaient tort.»
Avec le recul, on peut dire qu’il a réussi sa mission avec brio.
DEUX VICTOIRES...
Hilton, qui n’a jamais eu la langue dans sa poche, était passé de la parole aux actes en remportant ses deux premiers combats contre Ouellet avant la limite.
« Lors du premier, je me sentais un peu rouillé, a admis Hilton. Et mon jeu de pieds n’était pas à son mieux. Mon jab n’avait pas été très bon non plus.»
Quant au match revanche, les amateurs avaient revu le Hilton des beaux jours, alors qu’il avait signé un gain décisif grâce à un knock-out percutant.
«Mes mains étaient rapides, mais je n’avais pas prévu un tel dénouement. Je voulais seulement doubler son nombre de jabs.»
. .. ET UNE SAISIE !
Hilton n’avait pas encore mis ses gants pour le troisième affrontement qu’il était déjà au tapis.
Une heure avant de se diriger vers le ring, le Montréalais s’était fait saisir sa bourse par un huissier de justice.
« Je n’étais pas là du tout, souligne Hilton aujourd’hui. J’avais même invité Stéphane à me frapper pour en finir le plus rapidement possible.»
Ce revers ne l’a pas empêché de devenir champion du monde WBC des super mi-moyens quelques mois plus tard.
Un titre qu’il n’a jamais eu la chance de défendre en raison de ses démêlés avec la justice québécoise.