Black Friday aU QUéBec
Les détaillants québécois ont décidé de vraiment concurrencer les Américains pour tenter d’éviter que les Montréalais ne se rendent à Plattsburgh ou à Burlington demain pour y faire leurs emplettes des Fêtes.
Les commerçants montréalais redout ent encore plus cette année l eurs concurrents américains. Comme chaque année, ces derniers cassent les prix à un mois de Noël dans le traditionnel Black Friday, qui se transforme le plus souvent en week-end d’orgie de magasinage.
Mais cette année, les détaillants qué- bécois semblent déterminés à empêcher leurs clients de passer la frontière américaine.
« Toys’R’Us Canada fera sa part pour garder les consommateurs au nord de la frontière», mentionne le géant du jouet.
«Les Canadiens pourront se prévaloir d’excellentes économies de ce côté de la frontière», claironne pour sa part Sears Canada.
Une revue du Journal confirme que ces détaillants sont passés de la parole aux actes cette année pour beaucoup de produits.
Par exemple, une tablette de Microsoft est offerte à 150 $ des deux côtés de la frontière.
Mais le magasinage demeure de mise. Surtout dans certains rayons, comme celui des téléviseurs, où nous avons remarqué des écarts allant du simple au dou- ble, surtout pour des marques moins prestigieuses.
Parfois, les produits en solde ne sont pas les mêmes. Dans ces cas, il reste à déterminer si le rabais de 50% affiché est un véritable rabais de 50% ou un prix de détail gonflé. À ce jeu, les consommateurs sont mieux armés avec les recherches sur le web qu’ils peuvent faire.
PLUS DE RABAIS AVANT NOËL
«Comparativement à l’an dernier, il y aura beaucoup plus de rabais avant Noël et moins de rabais le 26 décembre», dit Lise Plante, porte-parole au Conseil québécois de commerce de détail.
Et si on entend souvent parler des gros joueurs, les petits détaillants pourraient aussi y aller avec de meilleures offres cette année.
La situation économique précaire des consommateurs québécois impose un tel virage axé sur les prix bas, selon Lise Plante. Cela dit, il faudra que l es consommateurs soient un peu indulgents. Il sera très difficile pour les détaillants du Québec d’offrir des prix aussi bas que ceux des Américains.
«Leur volume d’achat leur donne des rabais difficiles à battre. Mais nous espérons que la faible différence de prix fera réfléchir les Québécois à deux fois avant de dépenser temps et essence pour aller magasiner aux États-Unis», dit-elle.