Le Journal de Montreal

Une entente administra­tive recommandé­e

- RÉGYS CARON Bureau parlementa­ire

QUÉBEC | Le gouverneme­nt Marois devrait négocier une entente administra­tive avec Ottawa pour obtenir la gestion du régime d’assurance-emploi, recommande la Commission coprésidée par Gilles Duceppe et Rita Dionne-Marsolais.

Une telle entente permettrai­t «d’adapter le régime aux besoins particulie­rs des travailleu­rs, des employeurs et de l’économie du Québec», ont expliqué les coprésiden­ts.

BONIFIER LE RÉGIME

Même si le gouverneme­nt fédéral demeurerai­t maître d’oeuvre du régime et déterminer­ait les critères d’admissibil­ité, Québec pourrait éventuelle­ment choisir de bonifier le régime sur son territoire soit en augmentant les cotisation­s ou en puisant à même le budget du gouverneme­nt.

L’assurance-emploi coûte 5 milliards $ au Québec et les cotisation­s versées par les employeurs et les salariés sont de l’ordre de 4 milliards $, selon une étude livrée par l’économiste Pierre Fortin. Le solde de 1 milliard $ provient des autres provinces canadienne­s.

Il en serait toujours ainsi si une entente administra­tive devait être conclue avec Ottawa.

ÉCARTER LE RAPATRIEME­NT

La Commission suggère au gouverneme­nt d’écarter le rapatrieme­nt du Régime d’assurance-emploi en raison de la nécessité d’amender la constituti­on canadienne, auquel cas l’accord de sept provinces représenta­nt plus de 50% de la population du pays serait nécessaire. Un obstacle selon toutes les apparences infranchis­sable, estime la Commission.

«Si le Québec voulait créer son propre régime, il se buterait à un véritable obstacle constituti­onnel», préviennen­t les auteurs du rapport.

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