Inquiétudes autour des drones de la « drogue »
OTTAWA | Les gardiens au centre de détention de Gatineau veulent un resserrement de la sécurité autour de l’établissement après qu’un drone eut survolé les murs, dimanche, relâchant possiblement de la drogue pour les détenus.
Des agents de la paix en services correctionnels ont observé l’engin volant au-dessus de l’établissement, peu après 11h. Ils ont ensuite effectué une fouille des lieux à la recherche d’un paquet que l’appareil aurait peut-être laissé tomber.
« Ce genre d’événement se produit souvent dans les prisons partout au Québec», a indiqué Stéphane Lemaire, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec.
«Habituellement, les drones transportent de petits paquets de drogues ou d’autres substances illicites. Le problème est que ces appareils peuvent être contrôlés à une distance de plus d’un kilomètre. Ici, la prison est entourée par la forêt», a expliqué M. Lemaire.
MANQUE D’OUTILS
Les gardiens de prison ont aussi cherché autour de l’immeuble pour tenter de trouver où le drone aurait atterri.
Stéphane Lemaire a dit que le syndicat fait pression depuis des années sur le gouvernement pour que soit rehaussée la sécurité. Il a précisé que les agents n’ont pas les outils nécessaires, soit une arme, un filet ou un moyen de brouiller les signaux, pour maîtriser les drones. Ces appareils sont peu coûteux et sont devenus le meilleur moyen pour passer de la contrebande.
«Notre clientèle ne cesse de trouver de nouveaux moyens pour recevoir des substances illicites entre nos murs » , a- t- il souligné.