Sans gêne ni censure
Un voyage dans le passé amusant d’Abid Alkhalidey
Raconter sa vie sans gêne ni censure, tel qu’on le ferait auprès de gens que l’on aime, voilà ce qu’a fait, l’humoriste Abid Alkhalidey, à l’occasion de son premier one man show Je t’aime, hier soir, sur la scène du Théâtre St- Denis.
La découverte de l’année du dernier gala Les Olivier a tout d’abord invité le public à se laisser aller dans le plaisir, allant même jusqu’à encourager les fous rires qui «tachent la culotte».
25 ANS DE VÉCU
L’humoriste québécois d’origine irakomarocaine est un conteur étoile. Le public se laisse ainsi transporter dans le passé amusant d’Alkhalidey. On passe du jour où un cheval l’a blessé au visage alors qu’il avait 11 ans («Un accident qui aurait pu être populaire au MoyenÂge»), au moment où un Japonais nu a fait irruption dans un sauna surprenant Adib avec un pet. « Le pet a peut- être duré 1,2 seconde, mais dans ma tête, il a duré plus longtemps que toute ma maternelle», avoue-t-il, contrarié.
« NOUVEL ADULTE »
Traitant des observations qu’il a pu faire autour de lui au cours de ses 25 années de vie, le «nouvel adulte», comme il se décrit, accorde une place d’envergure aux apparences qui provoquent des préjugés tels que l’étrange magnétisme de son «afro», qui pousse les gens à le flatter sans permission.
«Ils me disent tous: excuse-moi, je n’ai pas pu me retenir. On s’entend que c’est le plaidoyer d’un violeur.»
Une mise en scène vivante, signée Martin Matte, vient boucler la boucle sur la performance du jeune prodige de l’humour qui compte déjà des supplémentaires à son programme. C’est une relation d’amour qui s’est créée entre Alkhalidey et son public hier soir, une relation à l’image de la chanson thème de son spectacle: Beau comme on s’aime de l’auteurcompositeur-interprète Yann Perreau.