La sécurité prévaut chez L’armada
À leur troisième saison dans la LHJMQ, les dirigeants de l’Armada de Blainville- Boisbriand peuvent témoigner que leurs joueurs sont en sécurité lorsqu’ils sautent sur la patinoire.
Le nombre de commotions cérébrales est en baisse à travers la Ligue. Les règlements instaurés depuis quelques années ont amené les hockeyeurs à réfléchir et à mieux se protéger dans le feu de l’action.
Sans être en mesure d’enrayer complètement les blessures qui font partie intégrante du sport, le directeur général de la formation des Basses-Laurentides, Joël Bouchard, admet que «tout le monde est maintenant conscient des répercussions d’une commotion cérébrale. Il faut suivre le protocole à la lettre.»
Il est là pour protéger les joueurs et dissiper les doutes. Personne ne veut voir des gestes disgracieux sur la patinoire pour blesser un joueur.
Ce processus d’évaluation est incontournable puisqu’une firme externe gère les données des tests physiques et neurologiques avant que le patient retourne à l’entraînement et rechausse les patins. Dans le vestiaire de l’Armada, il n’est pas question de patauger dans l’incertitude, la santé de chacun est primordiale.
« Nous sommes sensibilisés aux risques d’accident. Il faut prendre soin de tous les joueurs. On n’accepte pas que l’un des nôtres frappe délibérément un adversaire à la tête, a mentionné l’entraîneur-chef Jean-François Houle. Des accidents, ça arrive, mais ils ne doivent pas être intentionnels.»
Les entraîneurs prônent le j eu agressif tout en restant en contrôle. Si l’un des leurs déroge à cette philosophie, ils n’en seront pas certainement pas fiers.
RESSERREMENT DES RÈGLES
Les autorités de la LHJMQ n’hésitent jamais à resserrer les règlements lorsqu’ils en ressentent la nécessité en cours de saison. Malgré l’enseignement qu’ils off rent aux j oueurs, certains sont plus lents à comprendre le message.
C’est pourquoi le directeur du département de la sécurité des j oueurs, Raymond Bolduc, a établi des r ègles claires quant aux bagarres, aux mises en échec par- derrière et aux coups à la tête.
«Il n’est pas question d’attendre un accident grave avant d’agir, a souligné Bolduc. Il ne faut pas avoir peur de modifier et corriger un règlement.»
Selon lui, les risques de commotion cérébrale sont beaucoup mieux contrôlés, car la Ligue n’hésite pas à imposer des suspensions aux joueurs fautifs.
« Peu importe le moment, il n’y a aucune préférence et aucun passe-droit, a assuré le directeur de la sécurité. Celui qui dépasse les normes va payer pour ses gestes et un dossier le suivra.»
EN SÉCURITÉ
Dans le vestiaire de l’Armada, tous s’entendent en affirmant qu’ils se sentent en sécurité lorsqu’ils sautent sur une patinoire de la LHJMQ.
«Il ne faut jamais oublier que nous avons l e devoir de nous protéger aussi, a admis Danick Martel. Les mises en échec font partie d’un match.»
Pour sa part, le capitaine Olivier Picard se protège en conséquence quand il sait qu’un adversaire peut être tenté d’enfreindre les règles.
«Il f aut être capable d’éviter l es coups en se protégeant. La Ligue a fait beaucoup pour améliorer la qualité de l’équipement. »