Que se passe-t-il avec les Knicks ?
La saison dernière, les Knicks de New York ont connu une saison digne de la belle époque du légendaire Patrick Ewing dans les années 1990. À l’aube de la saison 2013-2014, tous les espoirs étaient permis pour les amateurs newyorkais qui rêvaient même de championnat. Mais le rêve a vite tourné au cauchemar.
La fiche de 54 victoires et 28 défaites des Knicks l’an dernier leur a effectivement permis de remporter un premier titre de division en 19 ans.
Après avoir battu les Celtics de Boston en six parties lors de la première ronde des séries, ils se sont toutefois inclinés en six matchs contre les Pacers de l’Indiana.
EN DROIT DE RÊVER
Forts des succès de l’an dernier, tous les espoirs étaient donc permis à l’amorce de la nouvelle saison, d’autant plus que les Knicks ont amélioré leur formation cet été.
Ils ont fait l’acquisition de l’ancien premier choix des Raptors de Toronto en 2006, l’Italien de sept pieds Andrea Bargnani, ainsi que du vétéran spécialiste de la défense, Metta World Peace, des Lakers de Los Angeles.
De plus, ils ont sélectionné au 24e rang de la première ronde Tim Hardaway Jr, un ancien des Wolverines du Michigan, dont le père, Tim, était un monteur de ballon exceptionnel qui a connu une prolifique carrière dans la NBA.
Au début de la saison, les Knicks estimaient donc qu’ils avaient une équipe pour remporter le championnat, rien de moins.
DU RÊVE AU CAUCHEMAR…
Mais après seulement un mois d’activités, les Knicks présentent une fiche de 310 et tentent tant bien que mal de ne pas être la pire équipe de la NBA.
Au Madison Square Garden, on entend déjà les «chants» exigeant le congédiement de l’entraîneur-chef Mike Woodson, qui est à la barre des Knicks depuis seulement mars 2012.
Même si le joueur vedette Carmelo Anthony est actuellement le deuxième meilleur marqueur de la ligue avec une moyenne de 26,5 points par match, les Knicks éprouvent énormément de difficultés offensives. Ils sont 24es dans la NBA avec une moyenne de 93,3 points par rencontre.
Le jeu défensif qui a fait la réputation des Knicks au fil des ans est également déficient. Bien sûr, l’absence prolongée de Tyson Chandler – leur meilleur joueur défensif – qui s’est fracturé le péroné droit au début du mois de novembre, ne fait rien pour aider.
LA PANIQUE S’INSTALLE
Même si Woodson a récemment déclaré qu’il n’était pas encore temps de paniquer, les joueurs, eux, font ouvertement part de leur inquiétude.
«C’est difficile de perdre autant de matchs, spécialement ceux que nous pensions pouvoir gagner, de confier Carmelo Anthony. Les joueurs peuvent facilement perdre leur confiance, dans de telles situations.»
«C’est frustrant, d’ajouter J.R. Smith. Même si c’est trop tôt pour paniquer, je panique quand même. Je n’aime pas ça.»
TOUJOURS TEMPS DE SAUVER LA SAISON
Malgré ce début de saison horrible, les
Knicks peuvent s’estimer chanceux que toutes les équipes de leur division éprouvent pratiquement autant de difficultés qu’eux.
Plusieurs experts croient même que les Raptors ( 6- 8), les 76ers de Philadelphie ( 6- 10) et les Celtics ( 6- 11) ont plus les yeux rivés sur les premiers choix du prochain repêchage que sur une course au titre de division. Il est donc encore possible pour les Knicks de remonter la pente.
Autre mince consolation pour les Knicks, leurs rivaux new- yorkais, les Nets de Brooklyn ( 4- 11), connaissent eux aussi un mauvais début de saison, et ce, malgré l’acquisition des anciennes supervedettes des Celtics Kevin Garnett et Paul Pierce.
Si les Knicks ne veulent pas perdre Anthony, ils ont intérêt à trouver leurs repères rapidement, car Melo deviendra joueur autonome au terme de la saison.