Brisebois est fier de son parcours
Les jeunes méritent un meilleur encadrement selon Patrice Brisebois
S’il a mis un terme à sa carrière en 2009, Patrice Brisebois n’a pas rangé ses patins pour autant. Le hockey, il en mange. C’est sa vie.
L’ex- défenseur du Canadien, qui a connu une fructueuse carrière dans la LNH, en y disputant plus de 1 000 rencontres, est un homme comblé aujourd’hui.
« Je l’avoue, je suis aux oiseaux, a- t- il reconnu, hier, en participant à une activité promotionnelle au centre- ville de Montréal. J’adore mon travail au sein de l’organisation.»
Le Canadien, qui l’avait repêché au deuxième tour de la séance repêchage de 1989, l’a embauché en juin 2012 pour occuper le poste d’entraîneur, développement des joueurs, au sein de l’organisation.
« Je veux transmettre aux jeunes espoirs du Canadien les valeurs qui m’ont été inculquées avant d’atteindre la LNH.»
Brisebois, ça paraît, a la cause des jeunes à coeur. Pas surprenant qu’il ait accepté, une nouvelle fois cette année, de parrainer la campagne « Kraft Hockeyville» qui permettra à 16 communautés à travers le pays de compter sur un appui financier pour rénover leur aréna local.
« On estime que plus de 66 pour cent des arénas au Canada sont dans un état piteux, rappelle-t-il. Les jeunes méritent de s’adonner à leur sport favori dans de meilleures conditions.»
Dans le cadre de ce concours, la ville lauréate se verra remettre un montant de 100 000 $ qui lui permettra de raviver ses installations. Elle aura aussi le privilège d’y présenter un match préliminaire de la LNH.
« La plupart des arénas ont besoin d’encore plus d’argent, mais c’est un coup de pouce fort apprécié et j’invite toutes les communautés à s’y inscrire, explique-t-il. Les arénas locaux ont joué un grand rôle dans ma carrière.»
« UN GRAND HONNEUR »
Brisebois a une autre raison de respirer le bonheur. Il a en effet appris récemment qu’il sera intronisé au Panthéon de la LHJMQ à l’occasion d’une cérémonie prévue le 2 avril prochain à Montréal.
«C’est un geste très apprécié, a-t-il précisé. Les années juniors ont été parmi les plus belles de ma vie. Mais tout ça n’aurait pu être possible sans la contribution des entraîneurs et des propriétaires qui m’ont pavé la voie et fait confiance.
Il pense notamment à Claude Ruel, l’ancien entraîneur du Canadien, qu’il n’hésite pas à qualifier de mentor.
«C’est lui qui, dans les rangs juniors, m’a montré comment jouer au hockey.»
Brisebois se dit évidemment flatté de rejoindre des grands du hockey, comme Guy Lafleur, Patrick Roy et notamment Mario Lemieux, qui ont reçu cette récompense avant lui.
«C’est un grand honneur de rejoindre toutes ces légendes.»
Brisebois, qui a aussi porté les couleurs de l’Avalanche du Colorado, avant de terminer sa carrière dans l’uniforme tricolore, a disputé 208 matchs dans la LHJMQ et récolté 258 points.
S’il a remporté la coupe du Président, emblème de la suprématie au Québec, à deux reprises, il a toutefois été incapable de mettre la main sur la coupe Memorial malgré trois participations à la finale du hockey junior canadien.
Peu importe, Brisebois peut se targuer d’avoir caressé la coupe Stanley en 1993. La dernière d’ailleurs remportée par le Canadien.
«Des souvenirs mémorables, dit-il, qui marquent une vie.»
Le précieux trophée était d’ailleurs sur place hier à Montréal, au site historique de la patinoire Victoria, où a été disputé le tout premier match de hockey à l’intérieur au monde et où la coupe Stanley a été soulevée pour la première fois.
Brisebois, qui n’avait pas touché au trophée depuis 1993, s’est d’ailleurs bien assuré que son nom y était toujours inscrit !