Le Journal de Montreal

le petit justin DOit sa survie à la science et aux DOnneurs De sang

«JE sAIs QuE J’AI FAILLI MOurIr Et QuE JE suIs EN rÉMIssION DE MON CANCEr Du sANG DEPuIs trOIs ANs... JE NE vEux PLus ÊtrE MALADE», DIt LE PEtIt JustIN POuDrEttE, CINQ ANs, QuI A FAIt sON ENtrÉE EN MAtErNELLE EN sEPtEMBrE.

-

«Malgré les vicissitud­es de la vie, Justin est un petit garçon enjoué qui fait notre joie de vivre et celle de son frère Charles, neuf ans, et de sa petite soeur Anna-Ève, six mois. Il fait montre d’énormément de courage et de maturité pour son âge. Après cinq ans de rémission, souligne sa mère Lyanne, les médecins croient qu’il aura 85 % de chance que la maladie ne refasse pas surface.»

CE sI PrÉCIEux sANG!

On a bien raison de dire qu’un seul don de sang peut contribuer à sauver jusqu’à quatre vies! L’une d’elles est celle du mignon petit Justin qui mord de plus en plus dans la vie. «Un jour, on a vu son corps couvert d’ecchymoses et on s’est précipités à l’Hôpital de Montréal pour enfants. C’était le 17 septembre 2009. Il n’avait que 18 mois. Le verdict a été brutal. Quand le diagnostic est tombé, je me suis écroulée. Mon conjoint, Martin, en a aussi été très affecté.» Les médecins leur ont alors annoncé que le plus jeune de leurs fils souffrait d’une maladie très grave, rare, l’aplasie médullaire idiopathiq­ue, une maladie auto-immune, dont seulement deux personnes sur un million sont atteintes.

uN MErCI Du FOND Du Coeur

«L’aplasie médullaire, raconte Lyanne, est une incapacité de la moelle osseuse à produire les cellules sanguines. Ainsi, les globules rouges, blancs et les plaquettes meurent graduellem­ent. Il a fallu que les médecins détruisent le système immunitair­e de Justin par la chimiothér­apie et stimulent la moelle osseuse par de nombreux médicament­s pour qu’elle se remette à faire son travail correcteme­nt. Pendant ces traitement­s, Justin a eu plusieurs transfusio­ns de sang, aux deux jours pour commencer. Heureuseme­nt, dit-elle, il y a ces généreux donneurs de sang. Sans eux, Justin ne serait plus des nôtres. Mon conjoint et moi leur en sommes très reconnaiss­ants.»

PErsONNE NE DEMEurE INsENsIBLE

Récemment, Justin a rendu visite à un compagnon de la maternelle. Chez son nouvel ami, il a raconté que ses parents avaient célébré ses trois ans le 18 octobre. «Tu n’as pas trois ans!» lui ont dit les parents du petit copain. «J’ai cinq ans, mais ça fait trois ans que mon cancer du sang est en rémission.» Quel choc! Comment un si radieux petit bonhomme avait-il pu être si rudement éprouvé? Une fois la visite terminée, les yeux rougis, les parents du petit ami ont ramené Justin chez lui... comme un joyau précieux. Maintenant, tous les trois mois, Justin subit une batterie de tests à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Annuelleme­nt, son médecin oncologue lui fait une biopsie de la moelle osseuse afin de s’assurer que tout va bien. «Je ne souhaite à aucun parent, ni à personne de vivre une telle situation», exprime la maman de Justin.

 ??  ?? Martin Poudrette, sa conjointe Lyanne Moreau et leurs enfants, Charles, Justin et Anna-Ève.
Martin Poudrette, sa conjointe Lyanne Moreau et leurs enfants, Charles, Justin et Anna-Ève.
 ??  ?? Justin Poudrette. N’était-il pas mignon, le petit Justin, à son tout premier jour de maternelle? Il est dans la fleur de l’âge, il sourit à la vie.
Justin Poudrette. N’était-il pas mignon, le petit Justin, à son tout premier jour de maternelle? Il est dans la fleur de l’âge, il sourit à la vie.

Newspapers in French

Newspapers from Canada