Le Journal de Montreal

Facture de 200 000 $ par année pour trois établissem­ents de détention du Québec

- MARC- ANDRÉ GAGNON Bureau parlementa­ire

QUÉBEC | À l’heure où le gouverneme­nt Marois fait voeu de laïcité, des fonctionna­ires viennent de lancer des appels d’offres afin de maintenir l’approvisio­nnement de trois établissem­ents de détention du Québec en repas cashers et halals.

Les plus récents contrats accordés par le ministère de la Sécurité publique à ses fournisseu­rs révèlent qu’il en coûte près de 100 000 $ par année pour offrir des repas congelés cashers et halals aux établissem­ents de détention de Bordeaux, Rivière-des-Prairies et Saint-Jérôme.

À cela s’ajoutent des commandes dépassant les 100 000 $ par année en aliments frais halals, utilisés dans les cuisines des prisons de Bordeaux et de Rivière-des-Prairies.

APPELS D’OFFRES

Alors que l es contrats précédents étaient conclus pour une période d’un an, deux appels d’offres lancés mardi pour des repas congelés cashers et halals s’échelonnen­t sur une période de deux ans, du 1er avril 2014 au 31 mars 2016. Un troisième contrat, pour des aliments frais halals, comme de la viande et des charcuteri­es, sera une fois de plus d’une durée d’un an.

Comme ce fut le cas dans les appels d’offres précédents, les repas congelés, pesant environ 500g, doivent «contenir une protéine (viande), un féculent et un légume», précise le Ministère aux fournisseu­rs.

Du poulet shish taouk et du boeuf machbops pour les repas halals, et du poulet cacciatore et du veau cippolata pour les plats cashers: tout ce qui figurera au menu des détenus est déjà prévu et savamment calculé.

DES PÉNALITÉS AUX RETARDATAI­RES

Les heures de livraison hebdomadai­res à Bordeaux ou bihebdomad­aires à Rivières-des-Prairies et Saint-Jérôme sont aussi bien précisées dans les documents d’appel d’offres.

Les fournisseu­rs qui auraient le malheur de ne pas respecter la date ou le délai de livraison exigé par l’établissem­ent de détention sont prévenus: ils s’exposent à des pénalités correspond­ant à 3% de la valeur de la commande par jour de retard, et ce, jusqu’à concurrenc­e de 10%.

Une fois la commande passée par l’établissem­ent de détention, le fournisseu­r a 24 heures pour en accuser réception et cinq jours pour livrer le tout avec un camion réfrigéré.

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