John Baird priorise la fin des hostilités en Syrie
Les esprits s’échauffent à la conférence de paix
OTTAWA | La priorité en Syrie est de mettre fin à la violence, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, John Baird, à la suite d’un discours qu’il a prononcé hier, à l’ouverture d’une conférence internationale visant à mettre fin à la guerre civile dans ce pays.
John Baird est à Montreux, en Suisse, pour participer aux pourparlers de Genève- 2 sur la Syrie. Une quarantaine de pays et d’organisations, incluant la Ligue arabe et les Nations unies, sont présents.
Le ministre Baird a réaffirmé que le président Bachar al-Assad doit partir, tout en précisant lors d’un entretien avec les journalistes que «le Canada croit que ceux qui commettent des crimes de guerre doivent répondre de leurs actions».
IMAGES TROUBLANTES
Des centaines de milliers d’images horribles montrant présumément des actes de tortures et de meurtres contre des civils ont été clandestinement sorties du pays et remises aux journalistes la veille de la conférence. Le ministre Baird a qualifié ces images de «profondément troublantes, d’épouvantables et d’effrayantes».
LE SORT DE BACHAR AL-ASSAD
La première rencontre entre dignitaires du régime syrien et opposants en exil a été marquée par une guerre des mots et par l’impossibilité de se mettre d’accord sur le sort de Bachar al-Assad.
«Rhétorique incendiaire», «élucubrations agressives», accusations de «trahison»: la conférence de paix de Genève-2 s’est déroulée dans un climat tendu. Et les délégations syriennes n’ont pas montré de signe de volonté de compromis de nature à être optimiste avant les négociations de demain.
La quarantaine de représentants de pays et d’organisations n’ont pas attendu longtemps avant de constater que le fossé restait gigantesque entre le régime et l’opposition.
Pour le secrétaire américain John Kerry «Bachar al-Assad ne prendra pas part au gouvernement de transition. Il est impossible, inimaginable, que cet homme qui a exercé une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner», a-t-il intervenu hier.
– Avec la collaboration de l’AFP