Le Journal de Montreal

Contre la revente de billets

Le promoteur soutient que le public a aussi un rôle à jouer

- ÉLIZABETH MÉNARD Le Journal de Montréal

Chaque fois qu’un artiste d’envergure vient nous visiter, les revendeurs se jettent sur la billetteri­e. Pour contrer le phénomène, le vice- président et directeur général d’evenko, Jacques Aubé, affirme que le public doit aussi y mettre du sien.

Le groupe de l’année s’amène à Montréal et vous voulez être certain d’assister au spectacle. Lors de la mise en vente des billets, vous êtes devant votre ordinateur, mais malgré vos nombreuses tentatives, impossible de trouver une paire. «C’est l’offre et la demande, affirme Jacques Aubé. Quand il y a 12 000 billets de disponible­s et ça rentre à coup de 30 000 ou 40 000 personnes qui en veulent 2, 4 ou 6, c’est sûr qu’il y a des gens qui vont être déçus», dit-il.

Mais les acheteurs qui se tournent vers les revendeurs, en plus de payer plus cher, courent souvent le risque de tomber sur de faux billets. En entrevue à l’émission de Paul Arcand hier matin, Jacques Aubé a d’ailleurs révélé qu’il y en avait eu beaucoup lors du spectacle de One Direction en juillet dernier. «Ils étaient très beaux», a-t-il dit.

ACHETER À LA SOURCE

Le directeur d’evenko le dit et le répète: la seule façon de s’assurer d’avoir de vrais billets, c’est d’acheter à la source. «Il y a quand même beaucoup de gens qui se font prendre par des billets falsifiés. Moi, mon rôle c’est de m’assurer que les gens qui achètent des billets c’est les vrais fans et j’essaie de me rendre là, explique-t-il au téléphone. Mais les gens, d’une certaine façon, en achetant aux «scalpers», leur ouvrent la porte. Peut-être qu’ils devraient arrêter de faire ça. Peut-être aussi que c’est un rôle que les journalist­es devraient prendre de dire: n’achetez pas des billets ailleurs qu’à la source officielle», croit-il.

Parmi les mécanismes en place pour contrer la revente, Jacques Aubé souligne l’achat de billets qui est limité à un certain nombre par personne. « On a des mécanismes: on limite le nombre de billets par personne. Maintenant, il faut se tourner vers le public et s’assurer qu’ils achètent à la source initiale», répète- t- il. En entrevue à l’émission de Paul Arcand, l’animateur lui a demandé à plusieurs reprises comment, malgré les mécanismes en place, les revendeurs arriventil­s à se procurer les billets? «Je ne sais pas » , a- t- il répondu. « Mais vous ne vous demandez pas comment ils font pour les obtenir?» lui a lancé Paul Arcand. « On ne s’y penche pas vraiment » , a alors avoué Jacques Aubé.

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