Des mises à pied permanentes
Selon le PDG de Bombardier Pierre Beaudoin, certains des postes abolis « ne reviendront pas »
« ce ne seront pas les mêmes emplois, mais je suis confiant qu’on va pouvoir créer des emplois »
– PIERRE BEAUDOIN
DAVOS | Le grand patron de Bombardier, Pierre Beaudoin, s’est montré à Davos moins optimiste que la première ministre Pauline Marois sur la possibilité de réembaucher rapidement les 1700 travailleurs mis à pied chez le géant aéronautique.
Rencontré à la sortie d’un cocktail organisé hier en fin de journée par le gouvernement du Québec, M. Beaudoin a indiqué que certaines des mises à pied annoncées, dont 1100 dans la région de Montréal, étaient permanentes.
« On ajuste et certains de ces postes- là ne reviendront pas » , a- t - i l avoué. M. Beaudoin s’est dit quand même optimiste quant à la capacité de Bombardier de créer de l’emploi à long terme, mais dans d’autres secteurs de l’entreprise.
« Ce ne seront pas les mêmes emplois, mais je suis confiant qu’on va pouvoir créer des emplois», a-t-il dit.
CSERIES
Il a fait référence aux emplois que pourrait créer la production de la CSeries, sans toutefois donner d’échéancier précis. Pierre Beaudoin n’a pas voulu s’avancer non plus à Davos sur le coût réel de la CSeries, chiffré au départ à 3,4 G$.
Des estimations évoquées dans les médias et par des analystes font maintenant état de dépassements de coûts possibles entre 200 M$ et un milliard $, en raison des retards dans la mise en production de l’appareil.
Cela porterait un dur coup à la rentabilité prévue au départ sur la vente de chaque avion.
« On en dira plus lors de la conférence téléphonique avec les inves- t i sseurs aux résultats du quatrième trimestre » , s’est borné à dire M. Beaudoin.
Guy Hachey, le patron de Bombardier Aéronautique qui accompagnait M. Beaudoin, n’a pas voulu dire non plus combien d’appareils CSeries il espérait vendre en 2014, sinon qu’il s’attendait à une augmentation des commandes.
« On pense qu’il va y avoir une remontée parce qu’on se rapproche de la production.»
Les retards et les dépassements de coûts sont monnaie courante lors du lancement de nouvelles gammes d’appareils dans l’industrie aéronautique.