Le Journal de Montreal

Unique Kitzbühel

- ERIK GUAY Collaborat­ion spéciale – Propos recueillis par Alain Bergeron

Nous voilà rendus à Kitzbühel pour la descente la plus prestigieu­se et mythique de la Coupe du monde de ski alpin. Il n’existe rien de comparable.

Kitzbühel suit toujours Wengen dans le calendrier. À Wengen, il y a une atmosphère particuliè­re là aussi avec habituelle­ment plus de 40 000 spectateur­s pour les courses, des groupes musicaux et parfois même des spectacles d’avion. Quand on repart de cette petite station de la Suisse, on croit alors que cette ambiance ne pourra jamais être égalée ailleurs.

Et pourtant! Ça se produit quand on arrive à Kitzbühel, la semaine suivante. On passe complèteme­nt à un autre niveau.

70 000 SPECTATEUR­S

J’aime l’ambiance unique qui règne à Kitzbühel. Il y a ici un mélange de haute classe, de chic et de M. et Mme Tout-le-monde qui viennent de tous les coins de l’Autriche pour la course. Tu peux même croiser Arnold Schwarzene­gger bien vêtu.

Il y a des fêtes partout et toutes sortes de gens qui y participen­t. Le jour de la course, on dit qu’il y aurait jusqu’à 70 000 personnes sur le site. Évidemment, des milliers sont des fêtards qui viennent s’y péter la face!

C’est bondé de monde partout, de sorte qu’un skieur de la Coupe du monde ne peut pas prendre le risque d’aller se promener incognito dans les rues. Ça ne se fait pas à Kitzbühel. Dès que tu sors de l’hôtel, une personne te reconnaît et te demande un autographe. Puis, il y en aura 10, ensuite 20, et ça n’arrêtera plus.

Il y a ici un mélange de haute classe, de chic et de M. et Mme Tout- le- monde qui viennent de tous les coins de l’Autriche pour la course

ESCORTÉ DE POLICIERS

J’ai déjà tenté l’expérience d’aller marcher dans les rues et je ne le fais plus. Je dois donc demeurer à l’hôtel et je fais ma petite routine, sans plus. Je vais parfois prendre le risque d’aller faire un petit tour le samedi soir, mais seulement si j’ai fait une bonne course.

Je l’ai justement vécu l’an dernier, après avoir terminé deuxième de l’épreuve derrière l’Italien Dominik Paris et devant l’Autrichien Hannes Reichelt. C’était très difficile de circuler dans les rues. Il nous a fallu être escortés par des policiers pour nous rendre à la cérémonie des médailles et ensuite à nos véhicules. La foule venait à notre rencontre pour réclamer des autographe­s. Ç’en était presque inquiétant. Avec un policier de chaque côté, c’était intimidant.

Des mesures de sécurité sont nécessaire­s, ce à quoi on n’est pas habitué ailleurs sur le circuit de la Coupe du monde. Ça s’impose jusqu’au restaurant ou au bar de l’hôtel. Là aussi, il est presque impossible de socialiser avec les gens. Dès qu’on y entre, un membre du personnel vient nous chercher pour nous conduire à un endroit à l’abri des gens.

C’est ça, Kitzbühel. C’est ce qui rend cette course unique.

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