Question de visibilité
L’effet nouveauté a disparu, mais l’événement continue de susciter la curiosité. Los Angeles et New York deviendront en fin de semaine les 9e et 10e villes de la Ligue nationale de hockey à être les théâtres de matchs en plein air.
À ce jour, seulement deux de ces rencontres ont été présentées au Canada.
Elles ont eu lieu en Alberta et, dans chaque cas, le Canadien était le club visiteur, d’abord à Edmonton, puis à Calgary.
Une troisième ville de l’Ouest canadien, Vancouver, sera le site d’un affrontement entre les Canucks et les Sénateurs d’Ottawa, le 2 mars.
À MONTRÉAL EN 2017 ?
Depuis la présentation du premier match en 2003 à Edmonton, la question revient invariablement à savoir quand Montréal aura son tour?
Selon l’ami Ron Fournier, l’année 2017 serait encerclée par les dirigeants du Canadien.
Le 100e anniversaire de la LNH, qui a vu le jour à l’ancien hôtel Windsor; le 375e anniversaire de la cité fondée par Paul Chomedey de Maisonneuve; et la tenue de la ronde des médailles du Championnat mondial junior au Centre Bell sont autant d’événements qui marqueront la vie montréalaise cette année-là.
RESTERAIT À TROUVER UN SITE
Resterait à trouver un emplacement. Le Stade olympique est toujours à écarter en raison des problèmes reliés à son toit. Les stades Percival-Molson et Saputo ne contiennent pas assez de sièges de sorte qu’un stade érigé pour l’occasion avec des gradins amovibles apparaît comme la solution.
Peu importe les conditions, les amateurs seraient au rendez-vous.
GROS MATCH POUR L. A.
Les chiffres d’assistance sont éloquents aussi aux États-Unis, mais les motifs sont différents.
En présentant ces matchs à l’extérieur, la LNH espère que les amateurs occasionnels intéressés par ces événements se rallient à sa clientèle régulière.
Dans un intéressant article paru dans le Los Angeles Times, il est mentionné que Los Angeles et le comté d’Orange, dont la population s’élève à 13 millions d’habitants, comptent environ 2,5 millions d’amateurs de hockey.
De ce nombre, 60 pour cent sont des partisans des Kings, les 40 pour cent restants étant des fidèles supporteurs des Ducks d’Anaheim.
Le hockey jouit d’une belle popularité auprès des communautés latines, qui représentent 35 pour cent de la clientèle des Kings. Bon nombre de ces amateurs sont âgés dans la vingtaine, mais il y a encore place à amélioration tant pour cet échantillonnage d’amateurs que pour les autres.
AUX FRAIS DE LA LNH
Le match de samedi entre les Kings et les Ducks est organisé et financé par la LNH. Il pourrait lui rapporter, avant les dépenses, des revenus de 20 millions, dont 60 pour cent proviendraient de la vente des billets, 30 pour cent des commanditaires et 10 pour cent de la vente des produits dérivés.
Au chapitre des dépenses, la LHN doit verser un prix de location pour l’utilisation du Dodger Stadium, la construction de la patinoire, les services de sécurité et la décoration.
Les Kings doivent être aussi compensés pour la perte d’un match à leur domicile habituel du Staples Center.
PAYANT, PAYANT
Par contre, l’opération en vaut la peine pour la ligue. Les revenus de publicité nationaux provenant des commanditaires et des contrats de télévision doublent.
Avec cinq matchs présentés aux États-Unis cette saison, on estime que les revenus franchiront bientôt le cap des quatre milliards de dollars.
Peu à peu, le hockey se rapproche du baseball (revenus évalués à 7 G$).