Le Journal de Montreal

PROFONDEUR PAYANTE

Affligés par les blessures, les Penguins trônent tout de même en tête dans l’Associatio­n de l’Est

- JONATHAN BERNIER

PITTSBURGH | La production de l’attaque massive et l’efficacité de l’infériorit­é numérique ne sont pas les deux seules colonnes dans lesquelles le nom des Penguins apparaît en premier.

Depuis l e début de l a saison, l es j oueurs des Penguins ont raté 297 matchs pour cause de blessures ou maladies. Un nombre astronomiq­ue considéran­t que les Ducks leur concèdent 55 matchs, au deuxième rang.

Et on ne parle pas ici de blessures à des joueurs de soutien, dont l’impact de l’absence peut facilement être amenuisé.

Il est plutôt question de blessures à des grosses pointures, particuliè­rement en défense.

Un rapide survol de la formation des Penguins permet de constater que Rob Scuderi ( 29 matchs), Paul Martin ( 25), Kristopher Letang (19) et Brooks Orpik (8) sont tous tombés au combat à un moment ou l’autre de la saison.

Pour illustrer l ’ hécatombe, en 49 matchs cette saison, les Penguins ont amorcé et terminé un match avec leurs six premiers défenseurs à seulement deux reprises.

EN TERRAIN CONNU

Malgré tout, la bande à Crosby trône au sommet de l’Associatio­n de l’Est.

« En défense, on a dû descendre jusqu’au défenseur numéro 12 de notre hiérarchie. Par chance, nous avons beaucoup de profondeur à cette position. Des gars comme Robert Bortuzzo et Deryk Engelland, qui ne faisaient pas partie de notre top 6, ont su s’acquitter de nouvelles tâches», a souligné Dan Bylsma.

« En attaque, Zach Sill, en infériorit­é numérique, de même que Chris Conner et Andrew Ebbett, sur le plan offensif, nous ont permis de maintenir le cap», at-il poursuivi.

LA PERTE DE DUPUIS

Ce qui aide la cause des Penguins, c’est que leur équipe- école pratique exactement le même système de jeu. Donc, les jeunes qui viennent porter secours au grand club n’ont pas à tout réapprendr­e.

«De plus, il ne faut pas oublier que les joueurs issus de la Ligue américaine sont pratiqueme­nt arrivés en groupe. L’adaptation et l’intégratio­n se font beaucoup plus facilement lorsque tu jettes un coup d’oeil autour et que tu t’aperçois que le quart de tes coéquipier­s habituels se retrouvent dans le même vestiaire que toi», a également soutenu Sidney Crosby.

Le capitaine des Penguins est bien placé pour parler d’intégratio­n. Depuis 10 matchs, il doit composer avec l’absence de Pascal Dupuis, son ailier droit des dernières saisons.

À moins d’un revirement inattendu, il devrait en être ainsi jusqu’à la fin de la campagne. Blessé au genou droit à Ottawa, le 23 décembre, le Lavallois de 34 ans a dû passer sous le bistouri.

« C’est une grosse perte. Pour avoir joué à ses côtés, je sais ce qu’il peut apporter sur une patinoire. C’est un joueur qui a toujours été constant. En plus, c’est le type d’individu qui amène beaucoup de leadership et d’énergie dans un vestiaire», a reconnu Crosby.

Au moment de sa blessure, Dupuis semblait être en route pour une saison d’une quarantain­e de points. Ç’aurait constitué la troisième production de sa carrière.

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première dans l’Est.
Même si la troupe de Dan Bylsma a souvent été privée de joueurs réguliers en raison des blessures, l’équipe est première dans l’Est.

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