PROFONDEUR PAYANTE
Affligés par les blessures, les Penguins trônent tout de même en tête dans l’Association de l’Est
PITTSBURGH | La production de l’attaque massive et l’efficacité de l’infériorité numérique ne sont pas les deux seules colonnes dans lesquelles le nom des Penguins apparaît en premier.
Depuis l e début de l a saison, l es j oueurs des Penguins ont raté 297 matchs pour cause de blessures ou maladies. Un nombre astronomique considérant que les Ducks leur concèdent 55 matchs, au deuxième rang.
Et on ne parle pas ici de blessures à des joueurs de soutien, dont l’impact de l’absence peut facilement être amenuisé.
Il est plutôt question de blessures à des grosses pointures, particulièrement en défense.
Un rapide survol de la formation des Penguins permet de constater que Rob Scuderi ( 29 matchs), Paul Martin ( 25), Kristopher Letang (19) et Brooks Orpik (8) sont tous tombés au combat à un moment ou l’autre de la saison.
Pour illustrer l ’ hécatombe, en 49 matchs cette saison, les Penguins ont amorcé et terminé un match avec leurs six premiers défenseurs à seulement deux reprises.
EN TERRAIN CONNU
Malgré tout, la bande à Crosby trône au sommet de l’Association de l’Est.
« En défense, on a dû descendre jusqu’au défenseur numéro 12 de notre hiérarchie. Par chance, nous avons beaucoup de profondeur à cette position. Des gars comme Robert Bortuzzo et Deryk Engelland, qui ne faisaient pas partie de notre top 6, ont su s’acquitter de nouvelles tâches», a souligné Dan Bylsma.
« En attaque, Zach Sill, en infériorité numérique, de même que Chris Conner et Andrew Ebbett, sur le plan offensif, nous ont permis de maintenir le cap», at-il poursuivi.
LA PERTE DE DUPUIS
Ce qui aide la cause des Penguins, c’est que leur équipe- école pratique exactement le même système de jeu. Donc, les jeunes qui viennent porter secours au grand club n’ont pas à tout réapprendre.
«De plus, il ne faut pas oublier que les joueurs issus de la Ligue américaine sont pratiquement arrivés en groupe. L’adaptation et l’intégration se font beaucoup plus facilement lorsque tu jettes un coup d’oeil autour et que tu t’aperçois que le quart de tes coéquipiers habituels se retrouvent dans le même vestiaire que toi», a également soutenu Sidney Crosby.
Le capitaine des Penguins est bien placé pour parler d’intégration. Depuis 10 matchs, il doit composer avec l’absence de Pascal Dupuis, son ailier droit des dernières saisons.
À moins d’un revirement inattendu, il devrait en être ainsi jusqu’à la fin de la campagne. Blessé au genou droit à Ottawa, le 23 décembre, le Lavallois de 34 ans a dû passer sous le bistouri.
« C’est une grosse perte. Pour avoir joué à ses côtés, je sais ce qu’il peut apporter sur une patinoire. C’est un joueur qui a toujours été constant. En plus, c’est le type d’individu qui amène beaucoup de leadership et d’énergie dans un vestiaire», a reconnu Crosby.
Au moment de sa blessure, Dupuis semblait être en route pour une saison d’une quarantaine de points. Ç’aurait constitué la troisième production de sa carrière.