Le dossier médical de Schumacher volé
Les voleurs veulent le vendre 72 000 $ aux médias
GRENOBLE, France | ( AFP) La police française enquête sur le vol d’un rapport médical rédigé sur l’ancien pilote Michael Schumacher, et proposé pour environ 72 000 $ à plusieurs journaux.
L’enquête a été ouverte la semaine dernière après le dépôt de deux plaintes de l’hôpital de Grenoble et de la famille Schumacher pour vol et violation du secret médical.
Le document volé, un rapport de 11 ou 12 pages, a été rédigé par le médecin grenoblois du septuple champion de Formule 1 en vue d’être transmis à son homologue suisse, dans le cadre du transfert du pilote de Grenoble vers Lausanne.
«Le ou les auteurs du vol ont contacté un certain nombre de journalistes français, suisses et allemands. Cet individu, qui communique par courriel, demande 60 000 francs suisses (72 000 $) pour fournir le document » , a déclaré Jean- Yves Coquillat, procureur à Grenoble.
Le document volé ne serait pas le rapport final mais un brouillon, qui a passé plusieurs heures dans une poubelle de l’hôpital.
Les policiers grenoblois sont en train de retracer «l’emploi du temps» du rapport médical, en interrogeant les nom- breuses personnes qui auraient pu l’avoir entre les mains.
Le procureur espère aussi pouvoir compter sur l’aide des médias contactés par le voleur. «Si dans un souci de coopération, pour lutter contre ce genre de voyous, des journalistes voulaient aider la justice, la justice ne refuserait pas leur aide», a déclaré M. Coquillat.
C’est d’ailleurs grâce au quotidien allemand Bild que l’affaire a éclaté. Des journalistes de Bild ont prévenu la porteparole de Michael Schumacher, Sabine Kehm, qu’ils avaient été approchés.
La porte-parole de Schumacher a annoncé lundi soir que la famille du champion porterait plainte chaque fois qu’un média publierait ces documents.
MESURES STRICTES
L’hôpital avait pourtant pris des mesures strictes pour protéger le dossier de Michael Schumacher, en interdisant à son personnel de le consulter au moyen du système informatique interne. La version papier du dossier avait été masquée sous plusieurs pseudonymes dont le dernier était «Jérémy Martin».
L’accès à la chambre du champion allemand, hospitalisé à Grenoble après un grave accident de ski en décembre 2013 à Méribel (Alpes françaises), était protégé par un vigile 24 h sur 24, 7 jours sur 7.