Il meurt étouffé en mangeant dans un CHSLD
MONT- LAURIER | ( Agence QMI) Un homme de 82 ans qui demeurait au CHSLD Sainte-Anne de MontLaurier, dans les Laurentides, est mort étouffé en mangeant, faute de surveillance, selon le rapport du coroner, obtenu par TVA Nouvelles.
Pierre Moncion, 82 ans, souffrait de la maladie d’Alzheimer et demeurait dans ce centre depuis septembre 2011.
« I l n’était plus autonome et ne réussissait plus à manger par l uimême», a expliqué son fils, Marc Moncion.
La j ournée du drame, son père était installé dans une petite salle pour le repas du midi avec cinq autres résidents en fauteuils gériatriques. Tous avaient besoin de surveillance. Selon le coroner, il semble que trois préposés devaient les surveiller à tour de rôle, mais ils étaient tous au travail ailleurs lorsque M. Moncion s’est étouffé en avalant des morceaux de pain pita.
Vers 13 h, il avait été découvert par un employé, les lèvres bleutées, en état de panique. Des manoeuvres avaient été effectuées, mais trop tard. Le médecin de la résidence avait constaté le décès, mais personne n’avait avisé le coroner comme il se devait.
Même si une enquête interne a été déclenchée, ce n’est que 14 jours après le drame que le bureau du coroner est intervenu après des informations fournies par le fils du résident.
AUTRE DÉCÈS
TVA Nouvelles a appris qu’une dame de 94 ans est morte deux j ours après M. Moncion, à la suite d’une chute dans le CHSLD. Le coroner n’avait pas été avisé non plus.
« Ce que je ne trouve pas normal, c’est qu’il y ait un manque d’employés » , a déploré Marc Moncion.
Le jour, il y aurait 20 préposés aux bénéficiaires pour 130 résidents. Six mois avant la mort de son père, M. Moncion avait porté plainte parce qu’il jugeait qu’il n’y avait pas assez de personnel sur son étage. « Ils étaient trois par étage pour 24 patients», assure-t-il.
En février dernier, TVA Nouvelles avait révélé qu’une dame de 74 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer est morte de la même façon dans un CHSLD de Rawdon. Le propriétaire avait alors reconnu qu’il y avait un manque de personnel.
À Mont- Laurier, la direction fait dorénavant manger les résidents sur une période de deux heures plutôt qu’une heure pour qu’il y ait moins de résidents en même temps.