Le Journal de Montreal

Des dizaines de disparitio­ns

Une nouvelle fiche d’identifica­tion pour les plus vulnérable­s créée afin de contrer le phénomène

- Sarah- Maude Lefebvre lSMLefebvr­eJDM csarah- maude.lefebvre @ quebecorme­dia.com

Une quarantain­e de personnes disparaiss­ent chaque année à Montréal. Voulant contrer le phénomène, une policière a mis sur pied une fiche d’identifica­tion pour les adultes vulnérable­s, comme on le fait déjà pour les enfants.

« Lors d’une disparitio­n, chaque minute compte. On ne peut pas se permettre d’attendre plus parce que c’est un adulte et non un enfant. Malheureus­ement, on manque souvent de détails sur la personne disparue et on perd un temps précieux » , déplore Christine Norbert, agente au poste de quartier (PDQ) 9, située dans l’ouest de la ville.

C’est pourquoi la policière a eu l’idée de demander à l’organisme Enfant- Retour de créer une fiche d’identifica­tion pour les adultes à risque, à l’image de celle qui existe maintenant depuis plusieurs années pour les enfants.

Lors d’une disparitio­n, la fiche peut être transmise aux policiers, ce qui facilite grandement l es recherches.

VULNÉRABLE­S

En 2012, 33 des 39 disparitio­ns d’adultes concernaie­nt des personnes vulnérable­s.

«On voit de tout. Bipolarité, schizophré­nie, dépression, retard mental, psychose ou pensées suicidaire­s. Dans la majorité des cas, on retrouve la personne, mais ça pourrait se faire encore plus rapidement » , souligne Julie Santerre, commandant­e au PDQ 35 et mandataire du dossier des disparitio­ns au SPVM.

« Souvent, dans les centres pour personnes âgées ou dans les hôpitaux, on nous fournit peu de descriptio­ns physiques. C’est l oin d’être facilitant pour nous » , poursuit-elle.

Dans chaque cas, les détails peuvent faire toute la différence.

« Les personnes âgées qui fuient leur résidence ont souvent tendance, même inconsciem­ment, à revenir à leur ancienne maison. Or, les policiers ont besoin de connaître dès le départ l’adresse de leur ancien domicile. Une personne vulnérable représente toujours un danger pour elle-même lorsqu’elle se promène seule. Il n’y a pas de risques à prendre.»

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