Kickstarter, une aubaine pour les entrepreneurs
David Desjardins planche sur des curedents parfumés pour la gastronomie. Luke MacKay travaille sur des aimants qui tiennent des écouteurs d’iPod ensemble. Les deux ont un point en commun : ils se sont financés sur Kickstarter.
Ce site américain de financement participatif a la cote pour financer des inventions avec l’argent du public. Fondé en 2009, il a généré 480 millions $ US l’an dernier et a permis à 64000 projets d’aboutir, dont 131 à Montréal. Parmi les projets locaux, la montre intelligente Pine a recueilli plus de 800000 $.
APPUI
Le projet Castor est plus petit, mais son financement s’est conclu vendredi avec 38551 $. David Desjardins et l’entreprise Phoodstation (quatre employés) sont derrière l’idée de fabriquer des curedents robustes à double saveur. Ils devront les livrer en octobre aux 438 personnes qui les ont appuyés.
«Nous avons des saveurs fortes comme le gin- gembre pour changer d’haleine après un repas, raconte M. Desjardins. Celui cornichon-moutarde est parfait pour tenir un sandwich smoked-meat.»
LE MARCHÉ EN POINT DE MIRE
Kickstarter rapproche des entrepreneurs comme lui du marché. «Ça nous permet d’être visible dans le monde entier, a-t-il illustré. Il était aussi important de nous faire connaître comme entreprise.»
Phoodstation a amorcé des discussions pour distribuer ses cure-dents en Amérique du Nord.
Pour sa part, Luke MacKay prévoit de livrer ses aimants pour écouteurs de marque Apple en août. Il a récolté 20 000 $.
« Je me suis dit: tout ce que j’ai à faire est de m’assurer que mes 91 exemplaires soient livrés à ceux qui m’ont financé. Après cela, j’ai l’intention de les amener sur le marché.»
L’entrepreneuriat est gagnant avec ce financement et avec la chute des coûts d’investissement, selon M. MacKay. «Avec l’impression 3D, vous avez une idée, vous dessinez le produit et vous le faites fabriquer. Le monde offre finalement les outils pour inventer quelque chose sans parier votre maison.»