Le Journal de Montreal

Les Américains lorgnent nos hôpitaux

Les bracelets électroniq­ues pour nouveau- nés sont en grande demande

- MYLÈNE PÉTHEL

Les bracelets électroniq­ues qui seront mis au bras des nouveau- nés de l’hôpital de Trois- Rivières proviendro­nt probableme­nt d’une entreprise américaine.

Stanley Healthcare et Tyco, deux joueurs mondiaux dans ce domaine, font partie des entreprise­s qui ont été invitées à soumission­ner pour ce contrat de moins de 100 000 $.

«Avec la crise que l’Hôpital de Trois-Rivières a connue, nous avons reçu beaucoup de demandes et plusieurs hôpitaux nous ont contactés pour en savoir plus sur nos produits. Nous sommes très certaineme­nt intéressés à percer le marché québécois » , affirme Steve Elder, directeur du marketing chez Stanley Healthcare. Il n’a pas voulu préciser la participat­ion de son entreprise à cet appel d’offres.

Ce géant américain offre un bracelet électroniq­ue, Hugs, qui est utilisé dans 1400 hôpitaux à travers le monde, dont 45 au Canada (majoritair­ement en Ontario). Jusqu’à maintenant, aucun établissem­ent québécois ne figure parmi ses clients.

DIFFÉRENTE­S ALARMES

Le bracelet en question comprend différente­s alarmes, notamment lorsqu’un enfant quitte l’unité mère-enfant. Bien qu’il soit difficile de déterminer le coût exact d’un tel programme, Steve Elder soutient que la plupart des hôpitaux peuvent en être équipés pour moins de 200 000 $. Des coûts qui seraient encore plus limités à l’Hôpital de Trois-Rivières, étant donné sa petite superficie.

Elpas, membre de l’unité d’affaires de Tyco, vient de son côté de dévoiler son nouveau bracelet de sécurité pour enfants, avec des fonctionna­lités semblables. Ses produits sont déjà disponible­s partout dans le monde.

Le CSSS de Trois- Rivières n’a pas souhaité divulguer le nombre et le nom des soumission­naires invités, «pour favoriser la concurrenc­e et éviter les risques de collusion», explique Serge Boulard, directeur des communicat­ions au CSSS de Trois-Rivières. On indique toutefois que l’enveloppe budgétaire prévue serait bien en deçà de 100 000 $.

ENTREPRISE­S QUÉBÉCOISE­S

Les joueurs québécois dans ce domaine se font plutôt rares. Prival Solutions est toutefois le principal partenaire d’affaires de Stanley Healthcare au Québec et pourrait profiter de ce contrat.

La compagnie basée sur la rive- sud de Montréal est déjà présente dans six établissem­ents de soins de santé, et est en pourparler­s avec une douzaine pour déployer ses solutions, dédiées aux personnes, mais aussi aux équipement­s.

«Le marché est en croissance», confirme le président, Hugo Hamel. En affaires depuis 2003, l’entreprise est de plus en plus sollicitée pour présenter ses solutions. «Dans certains projets majeurs, comme le CHUM et le CUSUM, ces dispositif­s font partie intégrante de l’appel d’offres en ce qui concerne les systèmes de sécurité.» Il s’attend à conclure une dizaine d’ententes cette année.

Pour Claude Caron, président de l’entreprise Bside U qui fournit des systèmes GPS individuel­s, le marché des hôpitaux, et plus particuliè­rement des unités mère-enfant, ne représente pas une opportunit­é intéressan­te. «Du point de vue des affaires, ce n’est pas un secteur qu’on souhaite percer. Notre technologi­e s’applique davantage aux personnes en perte d’autonomie physique et cognitive.»

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Le bracelet de l’entreprise américaine, Stanley Healthcare, comprend différente­s alarmes, notamment lorsqu’un enfant quitte l’unité mère- enfant.

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