duvernay-tardif garde les pieds sur terre
Il ne se voit pas encore comme un modèle à suivre pour les jeunes
Laurent Duvernay- Tardif est devenu, le mois dernier, le premier joueur québécois à être repêché par une équipe de la NFL depuis Randy Chevrier, en 2001.
L’athlète de Mont- Saint- Hilaire garde cependant les pieds sur terre. Lorsqu’on lui dit qu’il représente maintenant un modèle à suivre pour les joueurs de football au Québec, Duvernay-Tardif se montre prudent.
« Si je parviens à disputer des matchs dans la NFL, je pourrai alors dire que je serai devenu un modèle pour les jeunes. Pour le moment, je n’ai encore rien prouvé. Il y a toujours une possibilité que je sois retranché par les Chiefs à la fin du camp et il y aurait alors des gens qui diraient que l’équipe a commis une erreur en repêchant un joueur canadien. «Je ne pense cependant pas de cette façon. J’ai confiance d’atteindre mon but de jouer dans la NFL», confie Duvernay-Tardif.
PASSIONNÉ PAR LE CÔTÉ STRATÉGIQUE
Ce choix de sixième ronde a signé un contrat de quatre ans pour un montant de 2,3 M$ avec les Chiefs. Il a encaissé un boni à la signature de 110 000 $ et il touchera cette année un salaire de base de 420 000 $ (le minimum dans la NFL).
«L’argent n’est pas un facteur im- portant, affirme-t-il. Je gagnerai bien ma vie, de toute façon, lorsque je serai médecin. Je joue au football pour la passion.
«J’adore le côté stratégique. Le livre de jeux est complexe à apprendre. J’aime la compétition ainsi que l’esprit de camaraderie qu’on retrouve dans une équipe. On m’a très bien accueilli à Kansas City.»
Duvernay- Tardif a un agent aux États-Unis, mais il en a un aussi au Québec pour gérer notamment les demandes des médias. Il a choisi son copain Sasha Ghavani, un avocat de Deux-Montagnes.
Soit dit en passant, c’est par un concours de circonstances (il avait inscrit la mauvaise date pour l’examen d’admission à Laval) que Duvernay-Tardif s’est retrouvé à l’Université McGill au lieu d’aller étudier à Québec et de jouer pour le Rouge et Or.
«Les choses ont bien tourné pour moi puisque j’ai pu améliorer mes connaissances de la langue anglaise en faisant mes études en médecine à McGill, au sein de l’une des universités les plus réputées en Amérique du Nord.»
Duvernay-Tardif a eu l’occasion d’aller souper avec Jean-Philippe Darche, qui vit à Kansas City depuis qu’il a pris sa retraite comme joueur dans la NFL. Tout comme Laurent, Darche a étudié à l’Université McGill et il est sur le point de devenir médecin.