CAS RÉCENTS DE Mr. BIG
Peu après la disparition de la petite Joleil Campeau en juin 1995, Éric Daudelin était déjà dans la mire des policiers. Mais faute de preuves, ils n’ont alors pas pu l’accuser du meurtre de l’enfant, qui a finalement été retrouvée dans un ruisseau près de chez elle. Mais en 2011, les policiers lui ont passé les menottes aux poignets, grâce à une vaste opération Mr. Big. Après 45 scénarios, il a fini par tout avouer au «patron» de l’organisation fictive. Il a été reconnu coupable en mars dernier d’avoir enlevé, agressé puis noyé la fillette de 9 ans.
Lyne Massicotte et Alain Perreault ont fait connaissance sur internet en 2003. La femme de Chambly s’était rendue chez lui à Québec le 17 juillet, mais elle n’en est jamais revenue. Perreault l’a étranglée à mort puis l’a jetée dans le fleuve, a-t-il avoué sept ans plus tard à Mr. Big, qui était en fait un agent d’infiltration. Dans son cas, 41 scénarios ont été nécessaires pour qu’il passe aux aveux. Sa confession a, comme dans les autres opérations Mr. Big, été filmée. Selon l’avocat de Perreault, cette vidéo est la seule preuve contre son client puisque le corps de la victime n’a jamais été retrouvé. Débouté en Cour d’appel, il a porté sa cause en Cour suprême en septembre dernier.
En octobre 1987, Roger Lepage s’est introduit par effraction chez sa victime Marie D’Amour, avant de la tuer de deux balles d’une carabine de calibre .22. Il l’a ensuite déshabillée, mais il nie avoir violé la femme de 31 ans. Il voulait faire croire à une agression sexuelle afin d’incriminer le nouveau copain de son ex- conjointe. Ce meurtre survenu à Ripon, en Outaouais, n’avait jamais été élucidé. C’est pas moins de 26 ans plus tard qu’il a confié pour la première fois son crime au grand patron de l’organisation criminelle qui venait de le recruter. Il a été condamné à la prison à vie en octobre dernier.