Une poursuite aux États-Unis pour obtenir plus
C’est ce que souhaite l’avocat de victimes de l’accident d’autocar qui a tué une adolescente québécoise
Une vingtaine de victimes de l’accident d’autocar qui a coûté la vie à une adolescente dans l’État de new York le 18 juillet dernier se tournent vers la justice américaine dans l’espoir d’obtenir une plus grande compensation.
Les passagers de l’autobus comptent notamment poursuivre la compagnie de transport Autobus Fleur de Lys et l’agence J’ai mon voyage.com.
« Nous aurions pu poursuivre au Canada, mais le système juridique américain leur permettra d’aller en chercher plus » , précise l’avocat Edward Jazlowiecki, spécialisé dans la défense des accidentés de la route, mandaté par les victimes.
L’accident est survenu sur l'autoroute I- 87, célèbre pour ses nombreux accidents, en particulier d’autobus, selon l’avocat. Avec ses longues routes droites, il n’est pas rare que des chauffeurs s’endorment au volant.
Et c’est exactement ce qui est arrivé il y a deux semaines, selon Me Jazlowiecki.
«Nous n’avons pas une excellente collaboration avec la police jusqu’à maintenant, alors nous n’avons pu nous faire confirmer l’information. Mais par expérience, c’est ce qui arrive le plus souvent dans des accidents du genre » , men- tionne-t-il.
Les montants que pourront obtenir les victimes varieront selon la gravité des blessures qu’elles ont subies.
RESSERRER LES RÈGLES
Dans un cas semblable survenu en 2013, impliquant une équipe de hockey féminine de l’Ontario, l’avocat avait ob- tenu 36 millions $ en dédommagement, alors que quatre personnes étaient mortes et 20 autres blessées.
En plus d’aller chercher un montant substantiel pour les victimes, Me Jazlowiecki souhaite resserrer les règles pour le choix des chauffeurs, diminuer le temps de conduite et installer des ceintures de sécurité pour les passagers.
«Nous voulons lancer un message aux autres compagnies. Elles ont la vie de nombreuses personnes entre l eurs mains. Elles doivent être conscientes de cette énorme responsabilité et agir afin d’assurer leur sécurité», soutient-il.