Troisième incendie criminel en trois mois au restaurant Cavalli
Le propriétaire du Cavalli, qui a été la cible d’un incendie criminel pour la troisième fois en trois mois, ne croit pas que ces attaques proviennent du crime organisé.
«Je crois que ce sont des jeunes qui veulent attirer l’attention», dit Gianni Caruso, copropriétaire du restaurant Cavalli, sur la rue Peel, pendant que ses employés s’affairent à ramasser la vitre brisée.
Le commerce a été la cible d’un cocktail Molotov tôt hier matin. Les dommages sont peu nombreux. L’objet incendiaire a fracassé la vitrine, mais l’incendie a fait peu de dégâts. M. Caruso comptait d’ailleurs ouvrir pour le service du souper hier. Personne n’a été blessé, et aucun suspect n’a été arrêté.
Depuis trois mois, deux autres incendies criminels ont été déclarés à ce même restaurant, qui s’était fait révoquer son permis par la Régie des alcools, des courses et des jeux pendant 100 jours, en raison d’une clientèle liée au crime organisé. Mais M. Caruso ne pense pas du tout qu’il s’agisse du noeud du problème.
«Cette décision de la RACJ était complètement injuste, croit-il. Moi, je suis un simple restaurateur.»
La RACJ avait pourtant établi une liste de personnes importantes dans le milieu de la mafia montréalaise qui fréquentaient l’établissement régulièrement, dont le défunt parrain Vito Rizzuto.
«Je suis pris entre le crime et la police, insiste M. Caruso. Je ne connais pas les figures des gens du crime organisé, je les laisse entrer comme tous les clients.»
D’ailleurs, depuis la réouverture au printemps, ces gens ne fréquentent plus l’établissement, assure-t-il.
« Si c’était la mafia, je crois qu’ils auraient plus de moyens pour faire plus de dommages que ça!» dit-il en souriant.
Il assure n’avoir jamais eu de problème avec personne ni n’avoir reçu de menaces.
La police de Montréal a passé une partie de la matinée sur les lieux. Il est impossible de dire pour l’instant si les trois attaques ont été perpétrées par la même personne.