Les prix de la viande s’emballent
La hausse coûtera 100 $ en moyenne aux ménages québécois en 2014
il n’y aura pas de répit sur les prix de la viande rouge après la période des barbecues, à la fin de l’été. une étude de la Bmo indique, en effet, que les prix du porc et du boeuf continueront à augmenter et que cette hausse viendra gruger plus de 100 $ en moyenne aux ménages canadiens au cours de 2014.
Il n’y aura pas de répit sur les prix de la viande rouge après la période des barbecues, à la fin de l’été. Une étude de la BMO indique, en effet, que les prix du porc et du boeuf continueront à augmenter et que cette hausse viendra gruger plus de 100 $ en moyenne aux ménages canadiens au cours de 2014.
Pire, cette flambée des prix se maintiendra en 2015, atteignant des niveaux jamais égalés depuis plus de 20 ans. Par contre, elle représente une très bonne nouvelle pour les éleveurs de porcs du Québec.
«Les prix agricoles du porc se sont maintenus à 85 $ US le quintal en moyenne, entre avril et juin, en hausse de près de 24 % par rapport à la même période l'an dernier. Pendant ce temps, les prix du boeuf atteignaient en moyenne près de 18 % de plus que l'an dernier», a révélé Aaron Goertzen, économiste, BMO Marchés des capitaux. Selon son analyse, il ajoute qu’au Canada, la dépréciation annuelle de 5% du dollar canadien en juin est probablement la principale raison qui explique la hausse plus marquée des prix.
Gestion DEs Élevages
Les prix de la viande rouge sont déterminés par la Bourse de Chicago. Une grande partie de leur hausse découle de la diminution des cheptels dans le boeuf américain depuis 2010, alors que les éleveurs subissaient d’importantes hausses des prix du grain dues aux sécheresses. Quant aux fermes porcines, elles ont eu à combattre en 2013 et 2014, aux États-Unis et dans le centre du Canada, une virulente diarrhée épidémique porcine (DEP), un virus qui tue les porcelets en moins d’une semaine.
L’étude de la BMO estime qu’au moins sept millions de porcelets sont morts de la DEP.
Au Québec, la DEP n’a touché qu’une seule ferme, mise rapidement en quarantaine.
«Ajoutée à la chute des prix des grains, cette hausse des prix procure aux éleveurs une marge de manoeuvre dans leur coût de production. Il y a beaucoup de travail à faire dans le renouvellement des bâtiments. Il y aura plus d’investissements et moins de faillites. On entre dans un cycle de rentabilité » , explique David Boissonneault, le président des Éleveurs de porcs du Québec. Il croit que les éleveurs de porcs en profiteront pour mettre leurs équipements au niveau des normes les plus environnementales au monde.
Maintien DEs prix Élevés
Il est peu probable que les prix subissent une baisse, prédit de son côté Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques alimentaires à l’Université de Guelph.
« La planète entière consomme plus de protéines animales. Les prix vont fluctuer, mais les consommateurs continueront à payer davantage. Cette hausse va se maintenir à long terme », précise-t-il.