Le Journal de Montreal

« J’ai apprivoisé la mort »

- PIERRE DUROCHER Le Journal de Montréal

Serge Arsenault est connu comme étant un battant. Il faut l’être lorsqu’on organise des événements de calibre internatio­nal, car des obstacles se dressent immanquabl­ement sur la route du succès.

Sa plus grande bataille, il l’a toutefois livrée en 2004, alors qu’un cancer s’est attaqué à son système intestinal.

Lorsqu’on voit l’homme de 65 ans déployer autant d’énergie à organiser des événements sportifs, il est difficile de croire qu’il est venu à deux doigts de la mort il y a 10 ans.

Les médecins avaient alors dit à Arsenault qu’il ne lui restait plus que quelques jours à vivre, que la tumeur cancéreuse avait littéralem­ent explosé dans son estomac.

ON LUI A SAUVÉ LA VIE

Un miracle s’est alors produit. Le réputé chirurgien Henri Atlas l ’ a convaincu qu’il existait une chance de lui sauver la vie en pratiquant une délicate interventi­on chirurgica­le.

Arsenault, cet homme actif et fier, a dû endurer un calvaire de 18 mois avant de pouvoir recommence­r à marcher.

«J’ai apprivoisé la mort, confie-til. Ça ne me fait plus peur. Mes priorités ont changé par la suite. Je n’avais plus envie de faire des compromis, surtout en affaires.»

ÉVASION DANS LE GRAND NORD

Arsenault profite donc aujourd’hui de chaque moment que lui offre la vie. Il est installé dans la belle campagne de Knowlton et il a aussi construit de ses mains un chalet au bord d’un lac dans le Grand Nord, passé Havre-Saint-Pierre.

« Lorsque l’hydravion repart, je me retrouve fin seul dans la nature sauvage, au milieu des castors et des huards. J’ai besoin de cette solitude. Ça me permet de me ressourcer», dit-il.

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

C’est son fils Sébastien qui dirige le groupe Serdy, propriétai­re des chaînes Évasion et Zeste, de même que la société de production d’émissions de télévision Serdy Vidéo fondée il y a plus de 20 ans par le paternel.

«Il fait du meilleur boulot que moi, avoue Serge, avec l’approbatio­n de Louise, sa conjointe depuis 47 ans. Je n’ai pas eu besoin de jouer le rôle du père protecteur. Sébastien sait très bien comment diriger les opérations.»

Sa fille Arianne travaille quant à elle au sein de l’organisati­on des Grands Prix cyclistes.

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