Le Journal de Montreal

6e jeu blanc pour price

En plus de 16 saisons dans la LNH, Olli Jokinen n’a disputé que six matchs éliminatoi­res

- JONATHAN BERNIER

Tous les joueurs de hockey rêvent de remporter un jour la coupe Stanley. Certains y parviendro­nt, d’autres vivront la frustratio­n de ne la toucher que du bout des doigts. Mais d’autres encore ne seront jamais près d’y arriver.

C’est ce qui risque de se produire dans le cas d’Olli Jokinen dont la carrière, à 36 ans, tire à sa fin. Choix de premier tour des Kings de Los Angeles en 1997, Jokinen dispute actuelleme­nt la 17 e saison complète de sa carrière.

Bien qu’il ait disputé 1221 matchs de saison régulière dans l’uniforme des Kings, des Islanders, des Panthers, des Coyotes, des Flames, des Rangers, des Jets, des Predators et, maintenant, des Maple Leafs, il ne compte qu’une ronde éliminatoi­re (six matchs) à sa fiche.

D’ailleurs, il lui a fallu 799 matchs de saison régulière avant de disputer son premier match éliminatoi­re, un record dans la LNH.

ÉVALUATION­S ERRONÉES

Henri Richard a déjà dit qu’il avait remporté 11 coupes Stanley en grande partie parce qu’il s’était trouvé au bon endroit au bon moment. Il faut croire que Jokinen, qui a traîné son baluchon dans neuf villes de la LNH, est son antithèse parfaite.

«En 2006, j’ai signé une prolongati­on de contrat de quatre ans avec les Panthers, car je croyais que cette équipe allait dans la bonne direction. Il y avait Gary Roberts, Joe Nieuwendyk et plusieurs bons joueurs. L’organisati­on a changé de propriétai­re et, cinq mois plus tard, il ne restait plus que moi», a rappelé le Finlandais hier, au terme de l’entraîneme­nt matinal des Maple Leafs.

«En 2010, j’ai signé un contrat avec les Flames parce que j’estimais que cette équipe avait les éléments nécessaire­s pour se placer dans une situation favorable. Même chose avec les Jets [en 2012]», a-t-il poursuivi.

Or, ces deux évaluation­s se sont soldées par des échecs, les deux formations étant chaque fois exclues des éliminatoi­res. Dire que Jokinen s’est joint à l’équipe la plus offrante et à celle où il aurait un rôle important à jouer serait peut-être plus juste.

BON CHOIX, MAUVAISE CONCLUSION

S’étant entendu avec les Predators l’été dernier, une fois de plus en qualité de joueur autonome, l’attaquant était sur le point de voir sa patience être récompensé­e. Pour une fois, il portait les couleurs d’une formation qui pouvait réellement aspirer aux grands honneurs.

«Cette fois, j’avais bien choisi, a-t-il fait remarquer. Mais pour moi, ça ne s’est pas terminé comme je le pensais.»

Effectivem­ent, le destin en a voulu autrement. Le 15 février, il passait des Predators, formation occupant le sommet de la LNH, aux Maple Leafs, qui rateront la danse du printemps pour la neuvième fois en 10 ans.

LE RESPECT DU SPORT

Malgré le malheur qui s’acharne, Jokinen demeure philosophe.

«Je ne peux pas m’en faire avec des choses que je ne peux pas contrôler. Si j’avais mieux joué à Nashville et que j’avais mieux fait mon travail, même si on m’utilisait à un poste que je n’avais jamais occupé, je serais encore là.

«Je considère encore que jouer dans la LNH est un privilège. J’adore ce jeu, je le respecte et je le traite comme il mérite d’être traité, a ajouté Jokinen, qui sera de nouveau joueur autonome à la fin de la saison. Quand tu agis de la bonne façon, un jour, la chance finit par tourner.»

Sauf que le temps finira bientôt par manquer...

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Olli Jokinen a été échangé aux Maple Leafs le 15 février.
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