Mr Mercedes
LE ROMAN DE LA SEMAINE
Depuis quelques années, Stephen King prend un malin plaisir à jongler avec les genres. Ce coup-ci, il met de côté morts-vivants, extraterrestres ou phénomènes paranormaux pour céder la place à un psychopathe presque aussi retors que BTK ou Edmund Kemper.
Ce nouveau King commence vraiment sur les chapeaux de roues : alors que des centaines de chômeurs font la file en attendant l’ouverture de la Foire de l’emploi, une Mercedes fonce à vive allure dans la foule, laissant derrière elle huit cadavres et plusieurs blessés.
La police s’est évidemment empressée de déployer tous ses effectifs pour tenter de coincer le dingue à l’origine de ce carnage, mais après des mois de recherches, le Tueur à la Mercedes court toujours. William Hodges, l’inspecteur responsable de l’enquête, a même entretemps fini par partir à la retraite. Et depuis, il passe ses journées à se gaver de télé et de junk food, tout en nourrissant le projet de bientôt mettre fin à ses jours.
L’ironie du sort? C’est une lettre envoyée par le Tueur à la Mercedes qui lui redonnera goût à la vie. N’ayant rien de mieux à faire, l’ancien flic décidera en effet de traquer le psychopathe, qui semble mystérieusement vouloir faire mumuse avec lui.
Délaissant horreur ou fantastique, Stephen King signe ici un polar de facture assez classique: le bon et le méchant – qui est réellement pourri jusqu’au trognon! – s’affronteront sans relâche jusqu’aux toutes dernières pages.
Si on a aimé? Bien sûr que oui, King étant un conteur hors pair. Par contre, on mentirait en affirmant qu’il s’agit là de l’un de ses meilleurs romans…
Mr Mercedes
Stephen King Aux Éditions Albin Michel, 459 pAges