SUIVRE SA VOIE
Alizée Brien, notre 14 e finaliste du programme Bourses d’études jeunes athlètes du Journal de
Montréal, Journal de Québec et RBC, est une véritable touche-àtout. Du ski alpin au tennis en passant par le golf, la natation, le hockey et le triathlon, la jeune femme a en effet pratiqué plus d’un sport avant de trouver celui qui la ferait réellement vibrer. Depuis maintenant près de quatre ans, celle qui désire plus que tout prendre part aux Jeux olympiques en cyclisme sur route repousse ses limites et se dépasse chaque jour afin de réaliser son souhait.
Lorsqu’on demande à Alizée de nommer les aptitudes requises pour pratiquer le cyclisme sur route, la réponse est des plus étonnantes. «C’est drôle à dire, mais je dirais que ça prend une certaine propension à souffrir», affirme-t-elle.
Parce que, avouons-le, pédaler de nombreuses heures par semaine et faire la course sur de longues distances, ça peut être réellement «souffrant», et ce, tant physiquement que psychologiquement. Mais la douleur est loin de décourager Alizée, bien au contraire.
«Quand je souffre, c’est pour atteindre mes objectifs. Et ce sont ces mêmes objectifs qui me motivent et qui m’aident à passer à travers la douleur», note celle qui, lors du championnat canadien de 2014, a terminé en deuxième position au contre-la-montre chez les moins de 23 ans.
LA FORCE D’UNE ÉQUIPE
L’an dernier, Alizée s’est jointe à une des 20 meilleures équipes professionnelles féminines du monde de cyclisme sur route. Évidemment, l’athlète a dû faire ses preuves afin de se tailler une place au sein de la formation.
«À mon arrivée, il a fallu que je montre tout ce que j’avais dans le ventre afin que l’équipe me permette de participer à certaines courses. C’est probablement l’un des plus grands défis que j’ai relevés jusqu’à maintenant», raconte Alizée.
Ses excellentes performances l’ont amenée à prendre le départ de courses importantes et ainsi participer au succès de son équipe.
D’ailleurs, grâce à leur excellent travail, la cycliste et ses coéquipières ont raflé le titre de meilleure équipe aux États-Unis lors de la saison 2014, au terme du National Racing Calendar.
Pour arriver à obtenir de tels résultats, Alizée doit s’entraîner pendant de longues heures.
Mais lorsque vient l’hiver, difficile de pédaler dans les rues de Montréal. C’est pourquoi la cycliste revient de l’Arizona, où elle a passé trois semaines à s’entraîner sous les chauds rayons de soleil en vue de sa prochaine saison. Courts ou longs, intenses ou modérés, en groupe ou en solo, les entraînements varient pour le plus grand bonheur de la jeune athlète.
«Ce qui est amusant, c’est que je peux pratiquer mon sport sur n’importe quelle route à travers la planète et découvrir plein de nouveaux endroits», s’exclame Alizée qui, d’ici quelques semaines, prendra part à sa première course de la saison en Californie.
CHANGEMENT DE CAP
Après avoir fait ses débuts à l’Université McGill en sciences biomédicales, Alizée a pris la décision de changer radicalement de domaine.
Depuis septembre dernier, la jeune femme étudie en génie mécanique à l’École polytechnique de Montréal.
«Le programme dans lequel j’étudiais était intéressant, mais je me suis rendu compte que ce n’était pas vraiment dans ce domaine que je voulais travailler», note l’étudiante. Il s’avère que le domaine de l’ingénierie l’intéressait déjà depuis quelque temps, mais, pour diverses raisons, la cycliste avait préféré essayer autre chose. Loin de regretter sa décision, Alizée se sent enfin à sa place.
«J’adore ça et je sais que cette voie m’ouvrira plein de portes. Et comme j’aime aussi l’économie, je me dis qu’un jour j’aurai peut-être ma propre entreprise», confie-t-elle.
C’est donc la tête remplie de projets, tant dans le domaine sportif que professionnel, que la sportive de 21 ans entame sa nouvelle saison!