Le Journal de Montreal

RinkNet un outil indispensa­ble – TREVOR TIMMINS

- PIERRE DUROCHER

Trevor Timmins en est déjà à sa 13 année au sein de l’organisati­on du Canadien. Il avait auparavant travaillé pendant 10 ans pour les Sénateurs d’Ottawa, où il a fait ses classes en commençant au bas de l’échelle.

Contrairem­ent aux recruteurs amateurs les plus expériment­és tels que Gilles Côté, Claude Carrier et Simon Nolet, Timmins n’a pas connu l’ère préinterne­t.

Aujourd’hui, les dépisteurs de toutes les équipes de la LNH, sauf ceux des Devils, utilisent le logiciel RinkNet pour faire leur travail.

C’est un dénommé Jim Price qui l’a créé en 1998 et cela a eu pour effet de révolution­ner la façon de travailler des recruteurs, autant ceux des équipes profession­nelles que ceux des formations de calibre junior qui l’utilisent maintenant.

Ce système informatiq­ue génial répertorie les joueurs dans toutes les ligues imaginable­s et permet aux recruteurs de mieux organiser leur emploi du temps pour les tournées de dépistage. Il est utile de bien des façons.

MULTIPLES DONNÉES

RinkNet leur permet surtout de rédiger des rapports d’évaluation complets qui sont ainsi à la dispositio­n de tout le personnel de l’organisati­on.

«C’est devenu un outil indispensa­ble qui facilite grandement notre travail, raconte Timmins. On a accès à toutes sortes de données qui nous sont utiles dans nos rapports. L’internet a tout changé. «Même Twitter est bien pratique pour se tenir au courant des nouvelles à travers le monde. Ça ne réduit cependant pas le nombre de longs voyages qu’il faut faire au cours de la saison de hockey», s’empresse-t-il d’ajouter.

«Être présent dans les arénas demeure la meilleure façon de suivre la progressio­n des jeunes joueurs qu’on a à l’oeil.»

ON NE PEUT RIEN CACHER

Gilles Côté, des Sharks, avoue que les temps ont bien changé depuis qu’il a fait ses débuts dans le métier.

«Il n’y a plus moyen de cacher un joueur aux yeux des autres dépisteurs, soulignet-il. Tout le monde sait tout. Chaque équipe a cependant sa façon de travailler et identifie le genre de joueur qu’elle recherche.

«Par exemple, chez les Sharks, on aime bien faire des entrevues avec les jeunes joueurs ciblés durant la saison, question de mieux les connaître avant le repêchage. On tient régulièrem­ent des téléconfér­ences avec le recruteur en chef Tim Burke.»

Le travail de recruteur a beaucoup évolué au fil des décennies, souligne Pierre Mondou.

«Tout le monde se retrouve au même niveau aujourd’hui, dit-il. La concurrenc­e est féroce et c’est pourquoi il est important de travailler en équipe si on veut faire de bons choix au repêchage. Le directeur du recrutemen­t doit faire confiance à ses hommes, car les territoire­s à couvrir sont de plus en plus vastes.»

Mondou rappelle que lorsqu’on travaille pour les Devils, il faut être discret et modeste. C’est la façon de faire de Lou Lamoriello.

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Le logiciel RinkNet facilite le travail des recruteurs, comme c’est le cas pour Gilles Côté, des Sharks.

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