Une pratique contraire au code d’éthique ?
L’ancien président du conseil d’administration ignorait tout des embauches de proches de la nouvelle directrice générale. Selon Gilles Dulude, le C.A. aurait dû en être avisé.
«Je n’ai jamais entendu parler de ce que vous me dites là. Ça me surprend», a-t-il d’abord lancé, avant d’ajouter que cela semble contraire au code d’éthique.
«C’est très clair. C’est sûr que des pratiques comme ça, ce n’est pas permis par notre code d’éthique. S’il y a des situations [comme celle-là], il y a un rapport d’opération du directeur général, qui est censé rapporter [au C.A.] une situation non conforme au code d’éthique», indique Gilles Dulude, qui a été président du conseil de 2008 à octobre 2014.
«S’il y a des anomalies au code d’éthique, le directeur général doit le rapporter plus haut et, plus haut, c’est le C.A.», soutientil. D’après lui, l’ancien directeur général, Ékram Antoine Rabbat, avait tracé une ligne claire concernant la gestion interne et ne voulait pas que le C.A. s’en mêle.
« PAS D’ARRÊTÉ Du CONSEIL »
Ce dernier, qui a quitté son poste en décembre, n’a pas voulu s’étendre sur le sujet. «À l’époque, quand elle prenait son fils ou quelqu’un d’aussi bas dans la hiérarchie, bien, on n’allait pas afficher un poste. Pour le reste, elle aurait normalement dû le faire [divulguer le lien], mais elle n’a jamais embauché quelqu’un en poste d’autorité.»
D’après lui, elle informait le directeur des opérations, mais ça ne se rendait pas nécessairement à son niveau. «Embaucher son fils comme commis, ce n’était pas quelque chose qui avait besoin d’un arrêté du conseil. Ce n’était pas à ce point “inéthique”.»