Des caméras de surveillance dans le parc ?
L’installation de caméras de surveillance fait partie des mesures envisagées par les autorités pour enrayer les obscénités commises au parc Marie Victorin, à Longueuil.
«C’est en évaluation», indique Jean François Robert, inspecteur-chef à la police de Longueuil, ajoutant que des améliorations ont déjà été apportées ces dernières années.
Élagage d’arbres, nettoyage des boisés, modification de l’éclairage et élargissement des sentiers n’en sont que quelques exemples.
Ce parc est connu pour être un lieu où des hommes s’adonnent à des activités sexuelles en pleine nature.
«L’objectif, c’est de ramener la quiétude pour les citoyens et les familles», précise l’inspecteur-chef Robert.
La situation préoccupe aussi la mairesse Caroline St-Hilaire.
«Elle tient à s’occuper du dossier du parc Marie-Victorin. Elle est en contact avec la police», a indiqué son attachée de presse, Marie-Ève Imonti.
PRÉOCCUPANT
L’an dernier seulement, pas moins d’une dizaine d’opérations visant à éliminer les indécences de nature sexuelle ont été menées. En trois ans, 175 constats ont été émis, mais les policiers voient une tendance à la baisse.
«C’est fort préoccupant. On ne veut pas que ces agissements aient cours sur notre territoire. On applique le règlement municipal pour dissuader les gens», souligne Jean-François Robert.
«Ce n’est pas tant le geste qui est répréhensible que l’endroit. Ce qui se passe derrière les portes closes ne nous regarde pas, mais quand on le fait dans un endroit public, c’est différent», poursuit le lieutenant-détective François Mainville, qui a longtemps travaillé sur le terrain à la section des stupéfiants et de la moralité.
PAS DE PIÈGE
Ce dernier assure que les policiers en mission d’infiltration n’incitent personne à commettre une infraction.
Les agents s’y rendent habituellement en équipe de trois ou quatre, et surveillent des endroits ciblés dans les sentiers. «Ce n’est pas l’agent qui initie le contact. Il n’y a pas de sourire ou de clin d’oeil invitants», illustre le lieutenant-détective Mainville.
Et si un contrevenant lance une invitation au policier, la conversation ne durera que quelques minutes avant que l’agent ne s’identifie.