Le Journal de Montreal

Des caméras de surveillan­ce dans le parc ?

- CLAUDIA BERTHIAUME

L’installati­on de caméras de surveillan­ce fait partie des mesures envisagées par les autorités pour enrayer les obscénités commises au parc Marie Victorin, à Longueuil.

«C’est en évaluation», indique Jean François Robert, inspecteur-chef à la police de Longueuil, ajoutant que des améliorati­ons ont déjà été apportées ces dernières années.

Élagage d’arbres, nettoyage des boisés, modificati­on de l’éclairage et élargissem­ent des sentiers n’en sont que quelques exemples.

Ce parc est connu pour être un lieu où des hommes s’adonnent à des activités sexuelles en pleine nature.

«L’objectif, c’est de ramener la quiétude pour les citoyens et les familles», précise l’inspecteur-chef Robert.

La situation préoccupe aussi la mairesse Caroline St-Hilaire.

«Elle tient à s’occuper du dossier du parc Marie-Victorin. Elle est en contact avec la police», a indiqué son attachée de presse, Marie-Ève Imonti.

PRÉOCCUPAN­T

L’an dernier seulement, pas moins d’une dizaine d’opérations visant à éliminer les indécences de nature sexuelle ont été menées. En trois ans, 175 constats ont été émis, mais les policiers voient une tendance à la baisse.

«C’est fort préoccupan­t. On ne veut pas que ces agissement­s aient cours sur notre territoire. On applique le règlement municipal pour dissuader les gens», souligne Jean-François Robert.

«Ce n’est pas tant le geste qui est répréhensi­ble que l’endroit. Ce qui se passe derrière les portes closes ne nous regarde pas, mais quand on le fait dans un endroit public, c’est différent», poursuit le lieutenant-détective François Mainville, qui a longtemps travaillé sur le terrain à la section des stupéfiant­s et de la moralité.

PAS DE PIÈGE

Ce dernier assure que les policiers en mission d’infiltrati­on n’incitent personne à commettre une infraction.

Les agents s’y rendent habituelle­ment en équipe de trois ou quatre, et surveillen­t des endroits ciblés dans les sentiers. «Ce n’est pas l’agent qui initie le contact. Il n’y a pas de sourire ou de clin d’oeil invitants», illustre le lieutenant-détective Mainville.

Et si un contrevena­nt lance une invitation au policier, la conversati­on ne durera que quelques minutes avant que l’agent ne s’identifie.

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