La voleuse de bébé continue de voler en prison
La jeune femme condamnée pour avoir kidnappé un poupon à l’hôpital de TroisRivières l’année passée ne s’est pas calmée en prison, où elle s’est fait épingler pour avoir volé des vêtements. «Votre comportement carcéral n’est pas adéquat […], au début de février vous aviez été congédiée de votre travail au poste de lavage, car vous y voliez des vêtements», a révélé hier la Commission québécoise des libérations conditionnelles dans le dossier de Valérie Poulin-Collins.
Ce n’est là que l’un des manquements qui ont poussé les commissaires à rejeter la demande de libération de la femme de 21 ans, qui en est au sixième de la peine de deux ans moins un jour qu’on lui a imposée en octobre dernier pour l’enlèvement de la petite Victoria.
Poulin-Collins avait aussi été envoyée deux jours au trou après que les agents correctionnels eurent trouvé dans sa cellule des rasoirs, des ensembles de couture et des gants.
VIOLENTE
En janvier dernier, elle avait reçu un rapport disciplinaire pour refus d’obtempérer et usage de violence, note la CQLC dans son rapport dont Le Journal a obtenu copie.
«Vous n’aimez pas être contrariée par les agents lorsque vous n’obtenez pas ce que vous voulez, indiquent les commissaires Guy Laroche et Céline Chamberland. Vous exprimez votre mécontentement de manière inadéquate et devenez arrogante en refusant, entre autres, votre médication et vos repas.»
Point positif, la détenue a complété trois programmes, dont un pour la gestion de la colère, en plus de participer à de l’artthérapie et à de la zoothérapie. Elle a aussi réintégré son poste à la buanderie. Mais ce n’était pas assez pour quitter la prison Tanguay, car elle présente un risque de récidive élevé, indique le rapport.
CONSÉQUENCES
Lors de son passage devant les commissaires, la prisonnière a avoué n’avoir pas pensé aux conséquences du kidnapping sur les parents du poupon, ni à ce qu’elle allait faire après l’enlèvement.
«Vous vouliez montrer [à la mère d’un enfant qu’elle gardait] que vous aviez aussi un bébé», est-il indiqué.
Sauf qu’une alerte Amber avait été déclenchée et le bébé avait rapidement été retrouvé. Poulin-Collins avait finalement plaidé coupable dans ce dossier.
«À ce stade-ci de votre sentence, vous représenteriez un risque inacceptable pour la collectivité dans le cadre d’une sortie préparatoire», conclut le rapport.