10 décès d’enfants en trois mois
Plus vulnérables que les adultes lorsqu’ils se retrouvent prisonniers des flammes, 10 enfants sont décédés dans l’incendie de leur résidence depuis trois mois au Québec.
«Les enfants, ça dort dur. Si ce n’est pas un adulte qui les réveille lorsque l’incendie s’est déclaré, les enfants sont plongés dans un sommeil profond et ne se réveillent même pas», explique Gilles La Madeleine, directeur de l’Association des chefs de pompiers du Québec.
Évidemment, la présence d’un détecteur de fumée fonctionnel aide à prévenir ces drames, insiste M. La Madeleine.
«Le détecteur de fumée ne réveillera peut-être pas l’enfant. Mais au moins, les adultes présents peuvent intervenir rapidement avant que l’incendie ne devienne majeur. Sinon, ça devient impossible de faire le parcours dans la maison pour réveiller et sauver les enfants», note-t-il.
ÉVACUER OU SE CACHER ?
Lors d’une intervention, les recherches vont être différentes si c’est un adulte ou un enfant qui est porté disparu dans une résidence en flammes, ajoute pour sa part Claude Monette, chef aux opérations de l’Académie des pompiers.
«Les enfants vont avoir tendance à se cacher plutôt que de sortir. Ils vont donc souvent être retrouvés sous un lit ou dans une garde-robe, comparativement à un adulte qu’on va plutôt retrouver près d’une fenêtre ou d’une porte. L’adulte essaie d’évacuer, l’enfant se cache», expose-t-il.
Il est donc important de sensibiliser les jeunes enfants aux règles à suivre en cas d’incendie.
«Les parents doivent pratiquer leurs enfants à évacuer lorsque le détecteur de fumée sonne. C’est souvent un son qu’ils n’ont jamais entendu, donc ils ne comprennent pas le signal», rappelle M. La Madeleine.
De plus, les tout-petits sont souvent plus vulnérables lorsque leur maison s’enflamme en raison de la présence de monoxyde de carbone (CO) lors d’incendie.
«Les premières personnes affectées par le monoxyde de carbone sont les personnes âgées, celles avec des problèmes respiratoires et les enfants», explique M. Monette.