Il ira jusqu’en Europe pour récupérer sa fille
Le père de la petite Québécoise enlevée par sa mère puis emmenée en République tchèque entend se battre jusque devant les tribunaux européens pour la récupérer.
«Depuis le départ de ma fille, c’est comme une grande journée d’enfer qui ne finit plus [...] On va s’adresser aux tribunaux tchèques et on espère la ramener au Québec», confie Alexandre Galipeau, le père de la petite Maria, 2 ans.
La fillette a été enlevée lundi par sa mère, Marcela Zabranska. Cette dernière aurait traversé la frontière aux États-Unis avant de rejoindre la République tchèque, selon les informations communiquées par la police à M. Galipeau.
Le père de la petite et son avocate, M e Manon Pomerleau, comptent faire reconnaître un jugement de la Cour supérieure du Québec rendu hier, qui ordonne notamment le retour de l’enfant au pays.
BON ESPOIR
«Ça n’a encore jamais été fait en République tchèque à notre connaissance, mais dans la mesure où le pays respecte les droits, on pense pouvoir y arriver», explique M e Manon Pomerleau.
Ils comptent également avoir recours à la Convention de La Haye, un traité international qui protège les enfants des enlèvements et prévoit des procédures pour un retour rapide. La Convention a été ratifiée par la République tchèque.
M. Galipeau ne comptait pas s’avancer encore sur des délais. Selon lui, toutefois, les procédures pouvaient prendre six semaines à un an.
COMPLICES
Alexandre Galipeau était toujours aussi ébranlé par la perte de la petite. D’autant plus, qu’il a découvert hier que les grands-parents maternels de Maria étaient de connivence.
«C’était planifié de leur côté. Ils étaient au Canada en même temps. Ils ont loué une voiture à Dorval et ont amené leur fille et Maria à l’aéroport de Burlington. Ils ont ensuite retraversé la frontière et sont repartis le soir même», rapporte-t-il, la gorge encore nouée.