Le Journal de Montreal

Québec nie que les employés de l’État sont défavorisé­s

- RÉGYS CARON

QUÉBEC | Contrairem­ent aux prétention­s des syndicats, le gouverneme­nt Couillard nie que les employés de l'État accusent quelque retard dans leur rémunérati­on globale. Les deux parties sont aux antipodes.

Aux syndicats qui soutiennen­t accuser un écart de 7,6 % avec les autres salariés québécois, le gouverneme­nt répond qu'ils ont un avantage de 2,3 % par rapport aux employés du secteur privé. Les deux parties s'inspirent pourtant du même document, le rapport sur la rémunérati­on des salariés publié à l'automne 2014 par l'Institut de la statistiqu­e du Québec (ISQ).

Cet écart salarial fait partie des principaux arguments invoqués par les syndicats pour justifier leurs demandes d'augmentati­ons salariales. Outre des augmentati­ons de 13,5 % sur trois ans, ils demandent des ajustement­s salariaux à être chiffrés au terme de la convention collective suivant la croissance économique, l'inflation et l'écart qui subsistera avec les autres salariés du Québec en 2019. Québec estime à 5 % l'effort supplément­aire demandé.

AUTRES ADMINISTRA­TIONS

Le gouverneme­nt refuse de reconnaîtr­e l'écart de rémunérati­on brandi par les syndicats parce qu'il inclut les rémunérati­ons versées dans d'autres administra­tions publiques.

«Le 7,6 % utilisé par le front commun syndical comprend toutes les administra­tions publiques provincial­es, fédérales, municipale­s, les université­s, les entreprise­s publiques (et privées)», plaide Maurice Charlebois, négociateu­r en chef du gouverneme­nt pour le renouvelle­ment des convention­s collective­s des employés de l'État. Ces contrats de travail viennent à échéance le 31 mars.

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