Deux policiers blessés par balle à Ferguson
Le ou les tireurs étaient toujours en fuite hier soir au Missouri
FERGUSON | (AFP) Les enquêteurs recherchaient toujours hier le ou les tireurs ayant blessé deux policiers la veille à Ferguson, cette ville du centre des ÉtatsUnis qui a connu dans la nuit un regain de tension après des tirs à la fin d’une manifestation antiraciste.
En milieu de matinée, une équipe de SWAT a été filmée en train de perquisitionner une maison voisine du poste de police et interpeller trois personnes, a précisé le journal local Post-Dispatch .
Un peu plus tôt, le chef de la police du comté, Jon Belmar, a affirmé que la police avait été victime mercredi soir d’une «véritable embuscade», après avoir essuyé des tirs d’«arme de poing» au moment où la manifestation se dispersait.
Quelque 150 personnes s’étaient rassemblées devant le poste de police de cette ville, théâtre de manifestations depuis qu’un jeune Noir non armé, Michael Brown, a été tué le 9 août 2014 par un policier blanc.
Les manifestants entendaient saluer la démission quelques heures plus tôt de Thomas Jackson, le chef de la police de Ferguson qui avait été accusée une semaine auparavant, dans un rapport accablant du ministère de la Justice, de pratiques racistes quasiment routinières.
RELÈVE
Lors de la dispersion de la manifestation, vers minuit, «trois ou quatre tirs» ont retenti, à environ 150 mètres de distance, contre la ligne des quelque 40 policiers toujours stationnés devant le poste de police, a raconté M. Belmar.
Deux policiers ont été touchés au visage et à l’épaule et ont pu hier quitter l’hôpital.
Les polices du Missouri et du comté de St Louis ont été chargées hier du maintien de l’ordre en cas de nouvelles manifestations à Ferguson. «À partir de 23h GMT, la police du comté de St Louis et la police des routes du Missouri prennent le commandement de la sécurité» à Ferguson, a annoncé la municipalité.