Le Journal de Montreal

Réduction du quota d’émissions canadienne­s

- CHARLES-ANTOINE GAGNON

OTTAWA | Le CRTC a annoncé hier la réduction des quotas qu’il impose sur le nombre d’émissions canadienne­s que doivent diffuser les stations de télévision locales et les chaînes spécialisé­es.

La mesure a été dévoilée hier lors d’un discours du président du Conseil de la radiodiffu­sion et des télécommun­ications canadienne­s, Jean-Pierre Blais, devant des invités du Cercle canadien d’Ottawa.

L’allègement des exigences se fera graduellem­ent, au fur et à mesure que s’effectuera le renouvelle­ment de la licence des diffuseurs.

Globalemen­t, pour la télévision traditionn­elle, le quota minimum actuel imposé est de 55 % d’émissions canadienne­s. Ce quota sera éliminé. Cependant, en soirée, le CRTC maintient le quota minimum de 50 %. Pour les services spécialisé­s et payants, le CRTC annule le quota minimum en soirée.

«L’avenir de la télévision repose sur la capacité éprouvée des Canadiens de produire du contenu captivant et de haute qualité», a signalé le CRTC dans un communiqué.

La décision s’inscrit dans une série de mesures annoncées par M. Blais pour aider les télédiffus­eurs et les producteur­s à être mieux préparés à l’abondance des plateforme­s et services de diffusion de contenus à la dispositio­n des citoyens, comme internet et Netflix.

«Les quotas à la télévision sont une notion hautement anachroniq­ue dans une ère d’abondance et dans un univers où prime le choix», a expliqué M. Blais.

Le CRTC a aussi annoncé hier qu’il supprime les règles qui interdisen­t à des chaînes spécialisé­es, comme MusiquePlu­s, de diffuser certains types d’émission. En outre, le Conseil demande que les radiodiffu­seurs investisse­nt davantage dans la qualité des émissions que dans la quantité.

SOMMET DE LA DÉCOUVERTE

Le CRTC organisera plus tard cette année le Sommet de la découverte, qui réunira des chefs de file des secteurs public et privé du Canada et de l’étranger afin de discuter, entre autres, de moyens visant à aider les téléspecta­teurs à connaître les contenus qui sont offerts.

«Après tout, à quoi bon créer le meilleur contenu au monde si personne ne peut le trouver et l’apprécier. La découverte importe plus que tout», a précisé M. Blais.

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