Réduction du quota d’émissions canadiennes
OTTAWA | Le CRTC a annoncé hier la réduction des quotas qu’il impose sur le nombre d’émissions canadiennes que doivent diffuser les stations de télévision locales et les chaînes spécialisées.
La mesure a été dévoilée hier lors d’un discours du président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, Jean-Pierre Blais, devant des invités du Cercle canadien d’Ottawa.
L’allègement des exigences se fera graduellement, au fur et à mesure que s’effectuera le renouvellement de la licence des diffuseurs.
Globalement, pour la télévision traditionnelle, le quota minimum actuel imposé est de 55 % d’émissions canadiennes. Ce quota sera éliminé. Cependant, en soirée, le CRTC maintient le quota minimum de 50 %. Pour les services spécialisés et payants, le CRTC annule le quota minimum en soirée.
«L’avenir de la télévision repose sur la capacité éprouvée des Canadiens de produire du contenu captivant et de haute qualité», a signalé le CRTC dans un communiqué.
La décision s’inscrit dans une série de mesures annoncées par M. Blais pour aider les télédiffuseurs et les producteurs à être mieux préparés à l’abondance des plateformes et services de diffusion de contenus à la disposition des citoyens, comme internet et Netflix.
«Les quotas à la télévision sont une notion hautement anachronique dans une ère d’abondance et dans un univers où prime le choix», a expliqué M. Blais.
Le CRTC a aussi annoncé hier qu’il supprime les règles qui interdisent à des chaînes spécialisées, comme MusiquePlus, de diffuser certains types d’émission. En outre, le Conseil demande que les radiodiffuseurs investissent davantage dans la qualité des émissions que dans la quantité.
SOMMET DE LA DÉCOUVERTE
Le CRTC organisera plus tard cette année le Sommet de la découverte, qui réunira des chefs de file des secteurs public et privé du Canada et de l’étranger afin de discuter, entre autres, de moyens visant à aider les téléspectateurs à connaître les contenus qui sont offerts.
«Après tout, à quoi bon créer le meilleur contenu au monde si personne ne peut le trouver et l’apprécier. La découverte importe plus que tout», a précisé M. Blais.