Le Journal de Montreal

Rythme de croissance rapide en 2015 ?

La Banque Royale prévoit un taux de 2 % du PIB comparativ­ement à 1,5 % l’an dernier

-

L'économie du Québec devrait atteindre son rythme croissance le plus rapide en quatre ans cette année, prédit la Banque Royale du Canada.

Ses services économique­s ont publié une note qui prédit une croissance de 2 % du produit intérieur brut en 2015. Il s'agit d'une bonne améliorati­on comparativ­ement à 1,5 % l'an dernier et 1,2 % pour les deux années précédente­s. Pour 2016, RBC prévoit une progressio­n à peu près semblable à celle de cette année, soit de 1,9 %.

Selon RBC, la chute des prix du pétrole est rentable parce que le Québec est un grand importateu­r de l’or noir. Il est aussi exportateu­r de produits, ce qui fait en sorte que le recul du dollar canadien aidera ses fabricants. Ces derniers profiteron­t aussi du raffermiss­ement de l’économie américaine.

Ces facteurs feront en sorte que les exportatio­ns devraient dépasser les gains de 6,5 % obtenus l'an dernier, les plus élevés en 14 ans.

FACTEURS NÉGATIFS

«Si l’on ajoute à cela la récente baisse des taux d’intérêt, l’économie provincial­e semble encore mieux placée que nous l’avions cru au départ, pour atteindre son taux de croissance le plus élevé en quatre ans en 2015, a affirmé Robert Hogue, économiste principal, RBC. Par contre, certains facteurs continuero­nt de freiner la croissance et un taux de 2 % est loin d’être fulgurant.»

Parmi les facteurs négatifs qui continuero­nt de maintenir le Québec sous la moyenne de croissance du pays de 2,4 %, le bassin de main-d'oeuvre rétrécit et l'équilibre budgétaire n'est pas encore atteint à Québec. Les efforts du gouverneme­nt afin de se resserrer la ceinture limitent la croissance économique. L’emploi risque encore de décevoir toutefois, car la croissance de l’embauche devrait atteindre 0,9 %, contre 1 % l’an dernier.

«La croissance rapide du nombre de personnes atteignant l'âge de la retraite présente des défis pour le marché de l'emploi et l'économie en général au Québec, a précisé Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Cette situation entraîne un rétrécisse­ment du bassin de maind'oeuvre et représente un obstacle à la croissance globale de l'économie provincial­e».

Tout de même, de meilleures perspectiv­es d’emploi, les bas taux d’intérêt et le recul des prix de l’essence devraient inciter les consommate­urs à accroître leurs dépenses.

BON POUR LA REVENTE DE MAISONS

La hausse devrait profiter aux détaillant­s, mais elle sera aussi visible au sein d’autres secteurs, tels que celui de la revente de maisons.

Robert Hogue prévoit ainsi un léger raffermiss­ement des reventes de propriétés et une «vigueur persistant­e» de la rénovation, au moins jusqu’au milieu de l’année, alors que prendra fin un programme d’incitatifs fiscaux du gouverneme­nt.

Newspapers in French

Newspapers from Canada