Le Journal de Montreal

Psycho/Lecourrier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Passer l’aspirateur dans les CLSC

Le Dr Barrette qui entreprend un grand ménage dans le secteur de la santé devrait donner un bon coup d’aspirateur dans les CLSC. Leur mission qui devait en être une de première ligne n’a jamais été remplie et constitue une des explicatio­ns aux débordemen­ts des urgences.

Je visite une dame de 83 ans qui devait recevoir une injection toutes les semaines et qui s’est rendue à son CLSC, porte voisine de la sienne, pour la recevoir. Après une heure d’attente, une première intervenan­te l’a référée à une deuxième, qui l’a référée à une troisième, qui l’a référée à une quatrième qui a fini par lui dire que comme elle disposait d’une auto, elle devrait se rendre dans une clinique médicale pour la recevoir.

Ma petite-fille de 8 ans vit des problèmes d’anxiété à l’école et la pédiatre l’a référée au CLSC. Après une attente de trois mois suivis de cinq rencontres avec cinq intervenan­ts différents, devant l’augmentati­on des problèmes de la petite, le pédiatre a décidé de l’envoyer dans une clinique privée où, après deux rencontres avec la MÊME intervenan­te, elle s’est mise à aller mieux.

La tante d’une amie qui vit en maison de retraite recevait un bain par semaine donné par une préposée du CLSC. Puis elle s’est mise à avoir des douleurs aux pieds au point de ne plus pouvoir se chausser. On a alors découvert que la préposée ne nettoyait pas entre ses orteils et que l’infection s’y était développée. Il est de notoriété publique que les préposées des CLSC, libres de leurs allées et venues, font leurs courses sur leurs heures de travail, et que certaines qui, n’ayant plus rien à faire dans des locaux déserts, sont retrouvées en train de dormir la tête leur bureau en attendant la fin de leur quart de travail.

On coupe dans les hôpitaux où les gens travaillen­t de jour, de soir, de nuit et de fin de semaine, quand dans les CLSC, on ne fait que du 8h à 16h, seulement la semaine, et que même pendant ces périodes, la clientèle a du mal à trouver des préposés pour se faire aider. À quoi servent donc les CLSC qui coutent si cher à l’État?

Merci d’avance

Si ce que vous affirmez est véridique, on se demande à quoi ont pu servir les conclusion­s du projet de recherche financé par le Ministère de la Santé en collaborat­ion avec l’Institut National de santé publique du Québec? Publié en 2004, ce rapport avait pour objectif de bâtir un « Système d’évaluation de la défavorisa­tion des communauté­s locales et des clientèles des CLSC », puisqu’il était déjà connu à l’époque que l’impératif d’améliorer les conditions de santé et de bien-être de la population interpelai­t au premier chef les CLSC. Est-ce à dire que plus on dépense de l’argent pour que ça change, plus c’est pareil?

À quoi ne doit pas servir une chirurgie

J’aimerais signaler à cette jeune fille de 17 ans qui harcelait ses parents pour se faire refaire un nez qu’elle trouvait trop aquilin, d’y repenser à deux fois. J’ai 28 ans et je trouvais le mien moins beau que celui de mes amies. Depuis mon adolescenc­e, j’en faisais une maladie de ce nez qui m’empêchait d’être heureuse. Après avoir économisé assez d’argent depuis mon entrée sur le marché du travail, rendue alors à 27 ans, je l’ai fait refaire ce nez responsabl­e de tous mes malheurs. Et après voyez-vous, je n’étais pas plus heureuse. La thérapie que je fais depuis un an commençant à donner des effets sur mon état moral, j’en suis rendue à me demander pourquoi j’ai dépensé autant d’argent pour rien?

Karine D.

Pour ajouter à votre recommanda­tion, je dirais à cette jeune personne que le corps humain ne terminant sa croissance, plus ou moins aux alentours de 25 ans, il serait bon d’attendre cet âge avant de procéder à la chirurgie souhaitée.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada