Le jour J approche pour Jean
Le boxeur en sera à un premier combat depuis sa cure pour vaincre sa dépendance à l’alcool et au jeu
Dierry Jean piaffe d’impatience en prévision de son combat de samedi, qui sera présenté en sous-carte du duel entre Sergey Kovalev et Jean Pascal.
On peut le comprendre facilement. Il en sera à son premier affrontement depuis qu’il a quitté la Maison JeanLapointe, où il se trouvait pour combattre une dépendance à l’alcool et au jeu.
«J’ai peur pour mon adversaire. Ce duel me permettra de faire sortir le méchant, mais je boxerai de façon intelligente», a expliqué Dierry Jean (27-1, 19 K.-O.) après la conférence de presse, hier.
«Je suis en grande forme et j’ai l’intention que ça ne dépasse pas le cinquième round.»
L’athlète de 32 ans croit également que la foule sera derrière lui en raison de la démarche qu’il a faite pour reprendre sa vie en mains.
«Je pense que ça va crier fort pour moi, a-t-il souligné. Il y a plusieurs personnes qui sont fières de la décision que j’ai prise. Malgré cette embûche, ils vont voir que j’ai été capable de remonter sur le ring.»
RESPECT POUR SON ADVERSAIRE
Pour son retour, Jean affrontera Carlos Manuel Reyes (24-3-1, 16 K.-O.) dans un duel de 10 rounds.
«C’est un combat de remise en forme, a déclaré le Québécois d’origine haïtienne. Pour une raison ou une autre, on a eu de la difficulté à me trouver un adversaire. J’étais prêt pour n’importe qui.
«Je suis reconnaissant envers Reyes d’avoir accepté, car je n’aurais pas pu me battre samedi.»
Cependant, il n’a pas l’intention de prendre le Dominicain à la légère.
«C’est un gars qui aime bien se bagarrer, a expliqué Jean. Par contre, son jeu de jambes est mauvais et je crois que ma vitesse fera la différence. Je crois que je pourrai lui faire mal en contre-attaque.»
Avant de signer l’entente pour affronter Reyes, Jean avait eu une offre pour croiser le fer avec Hank Lundy devant les caméras de HBO, mais le tout est tombé à l’eau pendant les négociations.
NOUVEAU SURNOM
En plus de faire un bon ménage sur les plans physique et psychologique, Jean a décidé de changer son surnom pour amorcer cette nouvelle portion de sa carrière.
«Douggie Style» a fait place à «All in». À première vue, on pourrait penser qu’il y a un lien avec sa thérapie, mais ce n’est pas le cas.
«Ce n’est pas un pari que je fais, a-t-il mentionné. Être “all in”, dans le monde de la boxe, c’est y aller à fond de train pendant mes combats.
«Mon prochain adversaire aura droit à un échantillon samedi.»